Marina Abramović est née à Belgrade en 1946.
Figure centrale du développement et de la naissance de la performance, elle étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Belgrade de 1965 à 1970 et choisit immédiatement de se consacrer à l’art corporel. Ses premières œuvres témoignent déjà d’une rébellion contre son éducation rigide et la culture répressive de la Yougoslavie communiste.
Le corps a toujours été à la fois son sujet et son support. Dans un courant performatif défini au sein des interventions sur le corps, l’artiste s’est lacérée, flagellée, a gelé son corps sur des blocs de glace, a pris des produits psychoactifs et de contrôle musculaire, au sein de rituels de purification. Ses œuvres sont des expériences et des tentatives de redéfinition des limites : le contrôle de son propre corps, sa relation avec un interprète, l’art et les codes qui régissent la société.