Sandra Johnston, artiste irlandaise née en 1968, vit et travaille à Newcastle en Angleterre. Elle est active depuis le début des années 90 principalement dans le champ de la performance.
En 2005, elle est choisie pour représenter le pavillon irlandais à la Biennale de Venise. Elle collabore depuis 2009 avec Alaistar MacLennan pour des actions en duo qui explorent la relation entre les deux artistes, qu’ils ouvrent et transmettent à leur public. Ils présentent en 2014 Let Liminal Loose à la Venice International Performance Art Week, une performance longue durée doublée d’une installation. Depuis 2002, elle est enseignante-chercheuse, son travail est centré autour des concepts de doute, de risque et de témoignage qu’elle analyse sous le prisme de l’art performance.
L’artiste s’intéresse aux séquelles du traumatisme, et crée des actes de commémoration, de rituel qui deviennent un témoignage direct de la mémoire traumatique. Dans une veine expérimentale et en faisant usage de l’improvisation, Sandra Johnston sonde le corps et ses états réactifs, primaires, quand ce dernier entre en relation avec un ou plusieurs objets. Elle entend établir un lien entre les matériaux et les gestes, entre le matériel et le mémoriel.