Flora Bouteille (1993, Rodez) vit et travaille à Paris. Dans son travail, elle réunit performeurs et public dans des performances où la notion de consentement à « être » une partie de l’œuvre devient la condition même de son existence. Avec le groupe qui forme sa compagnie de performance, elle tente de produire un paradigme où la place du regardeur est obsolète, chacun prenant activement part au processus de la pièce. Ses plateaux performatifs accueillent ses sculptures et ses films, ainsi que des corpus d’artistes (musiciens, danseurs, maquilleurs…) qui génèrent des situations où le spectateur, pris dans le dispositif, fait l’épreuve d’une série d’états nouveaux, souvent étrangers au contexte d’exposition. En créant un système de jeu (scénique) basé sur le caractère imprédictible de l’événement, l’artiste nous confronte à la vulnérabilité de notre condition de spectateur/acteur.
Flora Bouteille s’appuie sur la psychologie sociale, les neurosciences et l’étude des relations humains-machines. Elle collabore avec une psychologue, un exorciste, une olfactotérapeuthe, une sophrologue, et des chercheurs et chercheuses en fonction des projets. En 2020, elle forme avec Cassandre Langlois le bureau d’étude en performance Together Until_What?, et collabore également avec Grégoire Rousseau et Nora Sternfeld au sein de Lumbung Radio, groupe formé lors de la Documenta 15.
Elle a présenté son travail à la Biennale d’art et d’architecture du Frac Centre (2022), au Crédac (2022), lors du festival Trajectoires au LU, Scène Nationale, Nantes (2022), lors du parcours Étoiles distantes au FRAC des Pays de la Loire, Nantes (2021 et 2022), Espace Niemeyer, Paris (2021), Poush Manifesto, Paris (2021), au Palais des Beaux-Art (2021), à l’occasion de Manifesta 13, Marseille (2021), au centre d’art contemporain d’Ivry, Le Crédac pendant l’exposition collective, La vie des tables, pour la Biennale d’Art Contemporain de Lyon (2019) et au Salon de Montrouge (2019).