« Sans un certain maintien de l’attitude ludique, aucune culture n’est possible. »
Johan Huizinga, Homos Ludens.
Manon Quérel transforme l’espace du Générateur en une aire de jeux. Absorbés dans leur objectif de victoire, les joueurs - gagneurs ou tricheurs - mais toujours non spécialistes (et parfois mauvais joueurs), sont observés et enregistrés en temps-réel par des caméras à détections de mouvements. Chorégraphie aléatoire, dépendante de règles volontairement compliquées et arbitrairement mélangées, le spectateur se trouve d’autant plus impliqué car ce n’est (pas) qu’un jeu

Avec la participation de Manon Quérel (Direction artistique), Pali Meursault (Musique), Tito Gascuel (Texte) et Marc Swynghedau (Disposi.tif numérique).
Les spectateur·rices, pourvu·es de casques audios, sont assis·es de part et d’autre d’une aire de jeux ; il·elles entendent une voix qui leur raconte la recherche d’un lieu, d’un jeu. Chaque performeur·se, lorsqu’il·elle arrive, se met en tenue de sport. Ils·elles doivent se battre les yeux bandés pour récupérer un objet posé à terre. La partie commence après un échauffement. L’arbitre mène la performance soit en communiquant avec des chiffres, selon lesquels il·elles adoptent différentes positions et différents mouvements, soit avec un bâton : les performeur·ses peuvent se mouvoir lorsqu’elle donne une série de coups sur le sol et doivent s’immobiliser en l’attendant. Tout au long de la performance, des caméras et des micros les enregistrent en temps réel. Le jeu s’arrête comme il a commencé. Simplement, les performeurs quittent la salle.