Un cowboy désoeuvré / Un concerto de moutons / Un éclairage à la lampe de poche / Un désert /
Une carcasse / Du French Cancan / Une mort antihéroïque. Avec Luftschlösser - en allemand
« Château d’air » - prend corps un monde, où l’artiste y construit son château, son fantasme,
tout en gardant à l’esprit que ce n’est que du vent. Un jeu, mais un jeu sérieux, mais aussi un jeu décalé, comme un petit grain de sable qui fait tout basculer dans un ailleurs lointain pourtant si proche de soi.

Au milieu des spectateur·rices se trouve une installation miniature : avec du sable, des cactus, des légumes et des allumettes, Zoé Pautet a construit un village western. Elle-même est vêtue comme un cowboy et raconte son quotidien en faisant semblant d’être sur un cheval. Sa voix est monocorde. Elle décrit par exemple les mouvements de son cheval lorsqu’elle le monte ; son récit est entrecoupé par des bruits d’animaux, de la musique, ou par la voix d’un homme qui imite un train avec sa lampe torche en marchant le long des rails en allumettes. À la fin de la performance, l’artiste s’affaisse très lentement, le visage absent. Lorsque les applaudissements retentissent, elle est allongée sur le sol, les yeux fermés, l’air profondément endormi.