Le projet 3 en UN / LA SCULPTURE est né d’une volonté partagée par trois lieux d’art de l’axe sud de la banlieue parisienne de s’associer afin de présenter une exposition parcours qui ait comme sujet la sculpture. La Maison d’art contemporain Chaillioux, le Générateur, l’Espace d’art Camille Lambert, s’interrogent ensemble sur la place donnée aujourd’hui à cette expression artistique et invitent 9 artistes (3 artistes par lieu) dont le travail questionne l’espace, l’architecture, le volume. Au Générateur, ont été invités : Romain Rambaud, Gaston Damag et Guillaume Krick.

Romain Rambaud : Collision d’objets réalisé à partir de prélèvements d’objets usuels ou d’éléments variés du paysage pour trouver un point d’équilibre entre la réalité et son modèle de fiction et transformer notre perception pour voir ces pièces tridimensionnelles comme autre chose que des substitus des choses qu’elles sont censées représenter.

Gaston Damag : Aux structures métalliques, néons, miroirs et moteurs viennent s’ajouter des copies de statuettes africaines appartenant à sa culture d’origine, qui se consument tout au long de l’exposition. Il porte ainsi une réflexion sur les “contextualisations ethnographiques ou muséales” et porte un regard sur toutes les cultures, leurs ressemblances et leurs différences.

Guillaume Krick : Alliant l’art à l’archéologie, Motte de D3E, de la série “Urbanisme avorté”, s’attelle à créer des parallèles anachroniques entre l’urbanisme dans sa conception actuelle et des vestiges moyenâgeux tels que les mottes castrales, comme des traces féodales quasi invisibles et victimes de leur érosion qui font échos à notre époque.

Invitée par Romain Rambaud lors du finissage de l’exposition, Roxane Borujerdi a proposé une performance sur et autour des sculptures pour dialoguer avec elles.

Dans la lignée de ses performances contextuelles qui mêlent actions et lecture, Roxane Borujerdi intervient sur la sculpture de Romain Rambaud en l’entrelaçant d’un ruban adhésif noir, comme une toile d’araignée aux formes géométriques à échelle humaine, qu’elle fixe sur les murs et sur les meubles pour créer un dialogue, tisser des liens avec les pièces et parcourir autrement l’exposition.