Tel un orateur qui s’époumone, Aymeric Hainaux expérimente des sonorités étonnantes, celles de l’intérieur de son corps.
La voix, la respiration, la tension musculaire, les mouvements, les battements de cœur et les explosions soudaines de sons - cris et (re)flux corporels - célèbrent l’instant présent. De ces « percussions vocales » émane une musique, inspirée du beatboxing (boîte à rythmes humaine), mais aussi de la musique électronique, du drone et d’une multitude de petits sons tel que le hip-hop.

80% à la voix, pas de boucles, action directe uniquement.
La performance de Aymeric Hainaux est sans artifice. L’attention est monopolisée, les spectateurs l’encerclent et se font surprendre par ses qualités vocales et par la mobilisation de son corps dans l’espace. Seul sur le plateau, il n’a avec lui que quelques instruments sonores : un harmonica, des cloches et une pédale d’écho. Il réalise au micro des improvisations vocales relevant du beatboxing, une technique vocale ancienne. Son corps devient une véritable boîte à rythme. Les moments de silence sont des temps de respiration où le performeur reprend son souffle.