- Dates de représentation 04/05/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Smail Kanouté
- Évènement(s) cadre(s) Perfs & Fracas
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Contexte
Mains d’Œuvres et Le Générateur sont partis du constat qu’ils accompagnaient régulièrement les mêmes artistes. Les 2 espaces ont donc décidé de s’associer pour la première fois en créant un temps fort intitulé PERFS & FRACAS ! Du 3 au 6 mai 2018, 4 jours de programmation, de rencontres, de circulations et d’échanges autour des écritures chorégraphiques et théâtrales de 11 artistes qu’ils soutiennent ensemble. PERFS & FRACAS !, c’est la place belle donnée aux multiples formes de la performance, qu’elle soit chorégraphique ou théâtrale, c’est l’occasion d’affirmer dans deux espaces différents le même engagement envers les arts vivants et une conviction : celle de la puissance de l’instant.
« Je reçois des cassettes audio par la poste. Les voix des différentes personnes que j’ai ren- contrées au Mali à l’occasion de mes deux voyages en 1999 et 2011. Le témoignage d’un vieil homme-mémoire qui déroule chaque nom sur l’arbre de ma famille. Je repense à ce texte de Jean-Pierre Hamon qui déjà m’invitait au voyage dans le désert.
La périphérie de Tombouctou. Je me vois seul, du sable à perte vue, au coucher du soleil, où je décide de faire ce voyage initiatique pour retrouver mes origines. Comme un rite qui s’impose à moi, je dispose en cercle les éléments qui vont révéler chaque étape. Un adage malien dit que la poussière retient la mémoire des ancêtres. Le sable file entre mes doigts et me relie à eux. Je danse les êtres perdus. C’est là que je décide de partir dans le désert pour me réconcilier. Au pays Dogon, on dit que chaque personne vivante ou décédée possède une étoile dans le ciel. Je rends hommage à mon père, à ces migrants qui décident de quitter leur pays pour trouver un avenir meilleur. »
À la manière d’un rituel, Les actes du désert est le voyage initiatique d’un jeune malien, à la recherche de ses origines dans le désert.
Smail Kanouté se tient torse nu au centre d’un cercle de lumière orangée. Au son de la Kora du musicien Baptiste Darsoulant, il répand du sable au sol, à l’intérieur de ce cercle lumineux, avant de s’y coucher en position foetale puis de danser. Ensuite, le cercle disparaît et l’espace scénique est plongé dans une faible lumière froide. Le danseur s’est emparé de bâtons dont l’extrémité a été enflammée. Au gré de ses mouvements, les tisons forment des courbes lumineuses dans le noir. Smail Kanouté danse ensuite avec une couverture.
Enfin, lorsque le cercle de lumière chaude réapparaît, l’artiste danse avec une couverture de survie dorée, avec laquelle il s’enveloppe, puis qu’il roule en boule.
Metteur en scène : Bruno Freyssinet
Musicien : Baptiste Darsoulant
Scénographe : Ikse Maître
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1