- Dates de représentation 05/05/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Mélanie Martinez Llense
- Artistes invité·e·s Amine Adjina, Clara Chabalier, Dominique Catcor, Gaspard Guilbert, Hugo Melzassard
- Participants Jean-Pierre Martinez Llense, Francine Martinez Llense
- Évènement(s) cadre(s) Perfs & Fracas
-
Contexte
Mains d’Œuvres et Le Générateur sont partis du constat qu’ils accompagnaient régulièrement les mêmes artistes. Les 2 espaces ont donc décidé de s’associer pour la première fois en créant un temps fort intitulé PERFS & FRACAS ! Du 3 au 6 mai 2018, 4 jours de programmation, de rencontres, de circulations et d’échanges autour des écritures chorégraphiques et théâtrales de 11 artistes qu’ils soutiennent ensemble. PERFS & FRACAS !, c’est la place belle donnée aux multiples formes de la performance, qu’elle soit chorégraphique ou théâtrale, c’est l’occasion d’affirmer dans deux espaces différents le même engagement envers les arts vivants et une conviction : celle de la puissance de l’instant.
HYBRISTIKA venant d’hybris signifiant la démesure, le débordement.
Depuis plusieurs années Mélanie Martinez Llense s’intéresse au rituel dionysiaque de la fête, ce moment précis où une communauté se donne une représentation d’elle-même. Elle travaille sur l’analogie entre élan vital et élan insurrectionnel, sur ce moment où la structure sociale est transgressée par l’exaltation des sens, afin de voir à quel geste de création et d’utopie cette hybris, cet excès d’être, donne lieu ; la démesure désignant le fait de désirer plus que la part qui nous est attribuée par le destin, point de départ s’il en est de toute in- surrection.
Dans HYBRISTIKA elle rejoue cet ancien rituel de l’antiquité Grecque consistant à s’échanger les vêtements entre garçons et filles (symbolisant l’entrée dans l’ère du Chaos). Libérer le corps de la norme, l’émanciper d’une réalité imposée afin de le réinventer, littéralement de l’exalter, tel est le principe Dionysiaque et le moteur du projet HYBRISTIKA, où le public est libre de déambuler dans l’espace scénique.
Il existe 2 versions possibles d’ HYBRISTIKA, une avec 6 interprètes, et l’autre, entièrement en mode
performance participative avec le public, avec un appel à participation via les réseaux sociaux.
HYBRISTIKA est issu du rituel qui venait clore la performance “la Fête”. Mélanie Martinez Llense réactive cette cérémonie, l’espace de quarante-cinq minutes.
HYBRISTIKA est construite sur 3 temps, incarnés en 3 corps. Corps insurrectionnel: le déchirement des vêtements comme symbole du déchirement du tissu social; Corps en extase: libération des limites et combinaisons de plusieurs corps au delà du genre, à 1, 2 ou 3 etc… Corps utopique/ Corps Care: re-création d’un autre corps avec les débris des vêtements et de l’histoire des Autres. Création d’une communauté éphémère et utopique.
Une rythmique forte, simple et percussive envahit la scène et les performeur·ses éclairé·es par des projecteurs mobiles colorés Ils s’arrachent mutuellement leurs vêtements. Le rythme évolue jusqu’à un thème techno et les corps, presque dénudés, s’enchevêtrent sur le sol. Si le public est libre de déambuler dans l’espace scénique, celui-ci reste soigneusement à distance. Lorsque la musique s’arrête et que la lumière s’éteint, les danseur·ses s’immobilisent puis émergent lentement de leur torpeur en même temps que la lumière se ravive. En ligne, il·elles déchirent méthodiquement un petit tas de vêtements placés devant eux. Sur la droite, Mélanie Martinez Llense danse dans une petite ronde serrée contre ses deux parents.
La pièce se termine sur un slow de Mélanie Martinez Llense avec ses (vrais) parents, avant de les laisser danser un slow tous les deux, seuls au monde, avec les vêtements déchirés au sol, pour un moment d’amour sur “Avant de nous dire adieu” de Jeanne Manson.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 10
-
Amine Adjina2
-
Clara Chabalier1
-
Dominique Catcor1
-
Gaspard Guilbert1
-
Hugo Melzassard1