Né en 1972, vit et travaille à Paris. Deed Julius aime se décrire comme un “non-artiste”.
Il déploie son univers à travers la performance, la musique, la vidéo, la photographie, l’écriture, le dessin, les installations en privilégiant l’expérimentation, le désir, le plaisir du jeu et la sincérité du geste plutôt que la maîtrise technique. Il met en œuvre le principe de “faire plutôt que de ne rien faire, même quand on ne sait pas faire” .
Il a débuté son parcours artistique comme comédien amateur en 2003, découvre la performance grâce à David Noir et le Générateur en 2010, et décide d’y évoluer en créant le personnage de Deed Julius en 2015.
Ses modes d’expression favoris sont la mise en scène, l’improvisation, le mélange radical des genres et des styles, l’humour, le bizarre, et le détournement d’images, de costumes, d’accessoires; il s’inspire du “réel” et du quotidien, des échanges humains, pour remettre en cause les étiquettes sociales, créant au contraire des dé-constructions de genre, de style et des situations inclassables. Il tourne en dérision les normes, les idéologies, les hiérarchies sociales et crée des situations où un jeu spontané, y compris avec le public, devient possible. Entre le raffinement et le grossier, le spectaculaire et le non spectaculaire, le beau et le laid, la pensée et l’idiotie, le grandiose et le ridicule assumé, ses performances sont bricolées, souvent préparées “à l’arrache” et improvisées en grande partie. Elles ont vocation à troubler les repères, multiplier les sens, dépasser les normes et les étiquettes sclérosantes, donner une chance à l’imprévu, à la part d’enfance qui s’incarne dans un corps d’adulte, et défendre l’acte créatif “brut” qui n’a besoin d’aucune autorisation, ni reconnaissance, ni référence pour exister.
Depuis le début de sa pratique artistique, il a créé et joué dans plus de cinquante performances, et actuellement, il continue ses recherches sur l’augmentation de la réalité (low tech/no tech), la poésie des situations et le jeu instinctif.