Biographie

Née à Nîmes le 2 février 1992, Maéva Croissant vit et travaille en Nouvelle-Aquitaine.
Formée à l’école d’art d’Avignon, elle a intégré l’École Supérieur d’Arts Visuels de La Cambre en 2016 où elle participe à l’option performance auprès d’Antoine Pickels. La pratique de Maéva Croissant explore les dimensions physiques, sociétales, politiques et mémorielles d’un corps devenu objet d’étude. Se questionnant sans cesse sur la mémoire du corps, elle tente d’en faire l’expérience. Protéiforme dans son utilisation des médiums (image-mouvement, sonorité, partitions, mots) son cheminement l’amène à envisager la trace en performance mise en abîme d’un processus au long court comme déclencheur pour de nouvelles écritures.
Penser l’objet performatif = se ré-approprier = le ré-investir = le ré-activé.
« corps solitaire, corps fragile, corps en tension, corps espace, corps entrave, corps immobile, corps mouvant, corps participant, corps actant, corps peau, corps machine, corps objet et corps voix »

Dans ses créations, l’écriture se veut colonne vertébrale du processus. De ses textes naissent des performances. Parfois gestualisées/chorégraphiées, le corps redevient primal, à la lisière de la danse, ce sont les croisements entre les spécificités intrinsèques au corps (sa mémoire, ses réminiscences et ses (in)-capacités) et aux émotions (le doute, le flottement et l’instabilité) qui nourrissent ses recherches.

Les œuvres de Maéva Croissant
Oct. 2019
Sur une vidéo projetée, on découvre Maéva Croissant en train de travailler dans une serre. Elle laboure le sol et enlève les mauvaises herbes. Devant le public, en temps réel, l’artiste est à genoux avec des feuilles de papier blanc éparpillées autour d’elle. Elle fait appel à quelques spectateur·rices pour produire des bruits continus tout au long de sa performance : une personne est invitée à créer des sons avec un parpaing posé au sol, une autre à trépigner sur place, le poing levé. Une …
Oct. 2014
Elle est là, accroupie face à son ordinateur posé au sol. Dans la pénombre on la devine. Elle lance une image. C’est un texte, elle le lit alors à haute voix. Elle lance une vidéo d’un tatouage et on comprend qu’elle l’a réalisé sur elle. Elle se déplace dans le public et délicatement remonte son pantalon pour présenter comme une offrande ce tatouage qu’elle a sur sa cuisse. Le temps est suspendu. Elle replonge dans son texte. Il parle de course, de fuite, d’échappée. Elle invite le public à …