- Dates de représentation 28/01/2023 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Mickaël Berdugo, Sonia Codhant, Christine Coste, Maéva Croissant, Paola Daniele, Lotus Eddé Khouri, Sophia El Mokhtar, Claire Faugouin, Emily Holmes, Deed Julius, Nikola Kapetanovic, Renyan Liu, Cyril Leclerc, Christophe Macé, David Noir, Katalin Patkaï, DjREÏNE, Jean-François Rey, Groupe Performatif Famapoil, SKALL, Clara Thomine, Catherine Ursin, Eneas Vaca Bualo, Ariane Zarmanti
- Évènement(s) cadre(s) Performance Sources, le lancement Show your [ frasq ]
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Contexte
Pour célébrer sa mise en ligne du site Performance Sources, Le Générateur a ouvert ses portes du 27 au 29 janvier 2023 autour de rencontres, tables rondes, installations, expositions photos, performances et réactivations de performances.
Ce Show Your Frasq s’inscrivant dans l’évenement dédié à la mise en ligne du site PerformanceSources, les trente artistes proposent une forme d’exposition vivante dans laquelle ils sont invités à jouer avec les notions de classement, d’archivage, de conservation type muséale en apposant, ou pas, un ou des cartels à son ou à ses actions en cours : date, titre de l’oeuvre. Le présent de la performance fait immédiatement archive. Les codes utilisés pour nommer une archive ou une oeuvre passée se trouvent ici joyeusement bousculés.
Présenté régulièrement depuis 2018, Show your [ frasq ] est un rendez-vous de performances des plus passionnant. Son format, remis en question à chaque édition, participe à ce besoin impérieux, partagé par les artistes et Le Générateur de faire évoluer la performance et ses pratiques.
Dans l’entrée du Générateur, une Micro Radio présentée par Elizabeth Saint Jalmes et Clémence Bucher a lieu en direct avec comme thématique la question des archives de Performance Sources. Au micro, s’enchaînent : lectures, interviews d’artistes, univers sonores composés en livre par Cyril Leclerc et reportage des actions du Show Your Frasq en direct par Clémence Bucher. Vous pouvez retrouver les podcasts de la radio ici.
Dans la salle, on découvre l’installation de Charlie Chine, les transcripteur.ses, permettant à 3 spectateur.ices de venir taper à l’ordinateur ce qui est en train de se passer sous leurs yeux (les performances, actions, colloque) et de formuler par écrit leurs ressentis.
Sur une table, le Groupe Performatif Famapoil recueillent “l’archivage du public”. Chaque spectateur·ice est numéroté, identifié avec une fausse ou une vraie identité, puis chacun est libre de dire une phrase, une anecdote, un mot, une histoire à propos de ce qu’iels voient ou de leur vie.
Sophia El Mokhtar dessine en direct les spectateurs.ices sur sa robe en tissu au blanc à l’aide de poscas de couleurs.
Renyan Liu marche dans l’espace. Sur un bloc de feuilles, il se frotte la plante des pieds de farine. Un peu plus tard, à genoux au sol, il coupe ses longs cheveux au ciseau et découpe des morceaux de papier qu’il vient mêler et enrouler à ses cheveux qui sont de plus en plus courts. Puis, il se tond les cheveux. A la fin de la soirée, il revient avec une petite boîte remplie d’eau, un rasoir et une éponge de nettoyage. Toujours assis au sol, il se rase le crâne à tâtons sans miroir, face au cercle de papiers déchirés et de cheveux coupés.
Danièle et Gilbert de la qualité, alias Sonia Codhant et Jean-François Rey : Au “Musée de la qualité”, Danièle et Gilbert proposent aux spectateur·ices volontaires de s’emparer du cartel d’une œuvre pour la dessiner sans modèle en 10 minutes, en fonction de ce que le cartel leur inspire. Chaque œuvre est accrochée puis commentée par Gilbert dans la peau d’un critique d’art.
Deed Julius se déplace dans l’espace, dans un costume en carton et papier bulle qui représente les différents pôles du cerveau. Sur le carton sont inscrites les différences affiliées à l’hémisphère droit et gauche du cerveau : l’un est subjectif lorsque l’autre est objectif, l’un l’émotion, l’autre rationnel…
Mickael Berdugo se déplace dans l’espace avec un micro pour lire, de sa voix grave, les poèmes qu’il écrit en direct.
SKALL crée plusieurs costumes hybrides au cours de la soirée avec un ventilateur, des morceaux de tissus noir, des branches de gypsophile, des leds, des collants noirs, des ballons et un cercle rouge. Une fois le costume aboutit, il se met debout sur un socle. Telle une sculpture vivante, il compose des mouvements avec son costume pour le magnifier et ouvrir les imaginaires.
Clara Thomine, assise au sol, recouvre de vieux caméscopes de pâte autodurcissante blanche. Elle les propose au public, pour filmer symboliquement ce qui est en train de se passer. Plus tard dans la soirée, elle se filme avec un vrai caméscope pour faire un reportage de l’événement.
Claire Faugoin : Assise à une table, elle invite les spectateur.ices à s’asseoir avec elle pour qu’iels lui racontent une histoire qu’iels n’ont pas envie d’oublier. Certaines histoires sont diffusées à certains moments dans le Générateur. Toutefois, son objectif principal est de recueillir des histoires de personnes LGBTQIA+ pour le centre d’archive de la communauté LGBTAQIA+.
Eneas Buaco Vuaenfile des habits-peintures de Bernard Bousquet présents sur un pendrillon sur roulettes qu’il déplace au fur et à mesure de ses chorégraphies improvisées.
Emily Holmes : Dans un espace délimité par les lignes de scotch posé par Catherine Ursin, Emily Holmes lit un livre et écrit des mots sur la condition féminine dont les titres sont : “Femme se brossant 100 fois les cheveux avant d’aller se coucher” et “Femme(s) se remettant du vernis à ongles après être allée aux toilettes et avant de changer de t-shirt”. Inspiré par ses textes, elle se met alors du vernis à ongles et en propose aux visiteur·ses qui le souhaitent.
Illico/il faut ! Catherine Ursin et Christine Coste réalisent une fresque avec du scotch de couleur par dessus les dessins qu’elles ont créés la veille. Nicola Kapetanovic, face à elles, mixe en live et dialogue avec les créations sonores de Dj Reine. La fresque s’apparente in fine à l’arrière-plan du tableau Le cri* d’Edvard Munch. Catherine et Christine, en blouse blanche, rasent l’arrière du crâne de Nikola. Elles collent ensuite des confettis qu’elles déposent à la pince à épiler sur son crâne. Petit à petit, le visage du tableau de Munch se dessine. A la fin, Catherine lit un texte au micro sur le cri, pendant que Christine couvre les oreilles de Nikola pour reproduire la posture du tableau original de Munch. Face à l’encadrement doré suspendu, les visiteur·ses pouvaient admirer la recomposition vivante du tableau de Munch.
Paola Daniele, en peignoir de satin blanc ouvert sur son corps nu, tape à la machine à écrire avec le sang de ses menstruations. Chaque page de texte et chaque dessin sont, ensuite, affichés méticuleusement au mur. Elle termine sa performance debout, les mains couvertes de sang, jointes en un triangle au-dessus de sa tête.
Katalin Patkaï, nue et couverte à moitié par une maquette en carton représentant le bâtiment du Générateur, se déplace parmi les spectateurs tel un échassier. Au fur et à mesure de ses déplacements, le carton se déchire, l’artiste sort de sa coquille.
David noir se maquille dans un coin du Générateur, avec des prothèses en silicone. Il enfile un manteau en fourrure avant d’étaler une carte et de vieilles lettres au sol. Il tente de communiquer avec le public qui découvre les lettres et les archives qu’il a étalé au sol. Parfois, il demande à certain·es visiteur·ses de lui lire une lettre.
Ariane Zarmanti se déplace dans l’espace en sweat à capuche noir. Elle capte des moments d’action en cours et les transcrit en mots sur des post-its. Elle offre ensuite cette archive au public.
Zazie invite les spectateur·ices à inscrire sur des post-it des archives brèves et intimes les concernant. Les mots sont ensuite affichés sur le mur d’à côté. On peut y lire par exemple : “ 28/01/23, 20h49, un geste non défini, Nadia Vadori-Gauthier”, “28/01/23, 21h21, ces amoureux que je n’ai pas aimé, Vedi Mihailova”.
Tout au long de la soirée, l’ambiance sonore a évolué crescendo vers une musique électronique stimulante réalisée par Nikola Kapetanovic, Cyril Leclerc et DJReïne. Les lumières peu à peu tamisées, incitent artistes et spectateur.ices à danser.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 18
- Nombre d’œuvres dans le fonds 18
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15
- Nombre d’œuvres dans le fonds 6
- Nombre d’œuvres dans le fonds 6
- Nombre d’œuvres dans le fonds 11
- Nombre d’œuvres dans le fonds 11
- Nombre d’œuvres dans le fonds 17
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 26
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 7
- Nombre d’œuvres dans le fonds 24
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 31
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 17
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 11
- Nombre d’œuvres dans le fonds 17
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15
- Nombre d’œuvres dans le fonds 12
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15