- Dates de représentation 07/10/2023 (Le Générateur)
- Artistes Mickaël Berdugo, Margot Blanc, Christine Coste, Sijia Chen, Emmanuel Hautempenne, Emily Holmes, Violaine Joffart, Deed Julius, Nikola Kapetanovic, Cyril Leclerc, David Noir, Katalin Patkaï, Marc Planceon, Jean-François Rey, Eneas Vaca Bualo, Ariane Zarmanti, Sonia Codhant, Han Du
- Évènement(s) cadre(s) Show your [ frasq ]
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Contexte
Oeuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre annuelle dédiée à la performance, organisé par Le Générateur, chaque mois d’octobre depuis 2006.
Présenté régulièrement depuis 2018, Show your [ frasq ] est un rendez-vous de performances des plus passionnant. Son format, remis en question à chaque édition, participe à ce besoin impérieux, partagé par les artistes et Le Générateur de faire évoluer la performance et ses pratiques.
Désireux·se·s d’en découdre avec la notion d’auteur et d’artiste, comme des codes de la représentation, des performeur·euse·s, danseur·euse·s, acteur·rice·s, musicien·ne·s, investissent l’espace et attestent de leur besoin de “faire jeux collectivement“. Ne pas se soucier de « faire de l’art » mais plutôt accepter un « savoir non-faire », Show your [ frasq ]donne lieu à un spectacle unique dans lequel l’inattendu flirte avec la puissance de la présence. Ni dessein intelligent, ni chef d’orchestre, mais un chaos créateur avec des frictions et des complexités qui s’entrechoquent.
Le mantra de Show Your [ frasq ] : rien à attendre ni regretter, tout à vivre dans l’instant.
Les trente premières minutes se déroulent dans le noir. Les spectateurs éclairent les artistes grâce à la lumière de leurs téléphones. Un peu plus tard, la salle est plongée dans une lumière rose.
Mickaël Berdugo improvise des poèmes en s’inspirant de ce qu’il observe autour de lui. Par moment, il se met à chanter et fait de petits pas de danse.
Margot Blanc, un masque de Venise blanc sur les yeux, porte un pantalon à paillettes qui scintille sous la lumière. Tout au long de ce Show Your Frasq, elle partage de nombreux moments de danse avec les autres performers.
Christine Coste et Jeff Bizieau interrogent le genre. Ils sont en pantalon de cuir, des fils rouges sont collés sur leurs torses nus. Ils portent des lunettes de soleil et traînent deux sacs poubelles. Un peu plus tard, ils se retrouvent devant leurs miroirs, assis face à face autour d’une table remplie de maquillage et d’accessoires. Ils se métamorphosent. Jeff Bizieau porte une robe en cuir, Christine Coste, un manteau léopard. Ils dansent, font virevolter leurs vêtements suspendus à des câbles, se dévêtissent et font tomber en pluie des confettis noir. A la fin, ils plongent leurs visages dans des seaux de porcelaine liquide.
Sijia Chen et Renyan Liu préparent du riz, le distribuent au public et dansent.
Han Du a disposé des pommes et des couteaux autour d’elle. Elle est à quatre patte sur un tissu blanc. Son visage est recouvert de poudre blanche. Il y a une trace de main sur sa joue. Elle écrit sur le tissu à l’aide d’un liquide contenu dans une bouteille et coupe les pommes.
Emmanuel Hautempenne, assis en tailleur, propose « d’encapsuler tes rêves ou tes cauchemars ». Il porte un masque de hibou et gonfle des ballons. Il y écrit des mots comme « Pour toi » « Light My fire » « Touch yourself » , y insère des lumières clignotantes puis les éclate avec une fléchette. D’autres fois, il en offre à certains spectateurs qui se promènent avec. A la fin de cette session de Show Your Frasq, Emmanuel Hautempenne, habillé d’une couverture de survie et de ballons dorés rejoint les autres performers pour danser avec eux.
Émilie Holmes danse, revêtue d’un ensemble bleu et blanc. Elle est allongée sur un tissu posé au sol du même motif que ses vêtements. Elle en émerge au fur et à mesure qu’elle se relève. Ses mouvements s’étendent et se gonflent. Elle éclaire ses gestes et ses vêtements à l’aide d’une petite lampe et danse sous un voile bleu transparent.
Violaine Joffart et Emma Sans–Guézet explorent le toucher. Elles sont d’abord enlacées puis commencent à se mouvoir tout doucement en maintenant leurs contacts. Elles étendent leurs liaisons avec les spectateurs en échangeant de longs regards.
Deed Julius est recouvert de la tête au pied par des guirlandes argentées. Il porte des bottes rouge montantes à talons et des gants argentés. Il tient un cœur rouge au creux de sa main, et un pénis qu’il pointe comme un pistolet dans son autre main. On peut lire sur lui des phrases inscrites au feutre noir sur des feuilles rouges. Elles sont accrochées par des pinces à linge tout le long des guirlandes. Deed Julius déambule en scintillant dans l’espace du Générateur et s’arrête pour échanger une pensée ou chantonner « I will always loves you » de Whitney Houston.
Nikola Kapetanovic et Cyril Leclerc sont au centre de la salle avec leurs tables de mixage, leurs pédales et boîte à rythme pour créer un univers sonore en dialogue avec les actions des performers.
David Noir trace et découpe des formes dans de fines plaques en mousse. Il assemble les morceaux à l’aide d’un scotch et se transforme en Mickey Mouse. Il s’élance dans une course poursuite avec deux enfants du public. Il distribue de vieux magazine « Mickey Mouse » aux spectateurs.
Katalin Paktaï nue, se recouvre de peinture blanche. Elle endosse un masque de cheval blanc réalisé en papier mâché. Elle fait résonner ses claquettes à talon bas en imitant le bruit des sabots. Zsolt Boros projette sur son corps un extrait du film Crin blanc de Albert Lamorisse.
Marc Planceon lit un texte sur les punaises de lit. Il est assis près d’une tente où sont projetées des images. Il s’isole dans sa tente et en sort nu, avec une perruque de long cheveux blond. Il jette le contenu d’une poubelle au sol qu’il récupère avec ses dents. Il s’immobilise dans des positions sensuelles et sexuelles et danse avec les autres performers.
Jean-François Rey et Sonia Codhant froissent les pages de magazines (Paris Match,La Croix…) et scotchent des feuilles imprimées au sol. Ils sont vêtus de combinaisons bleues de travail, de lunettes de sécurité et de casques anti-bruit. Jean-François Rey porte un bâillon-boule dans la bouche.
Chacune des feuilles comporte des questions sur l’art et la religion comme « L’artiste sait-il ce qu’il fait ? ». Un encart est prévu pour que les spectateurs puissent y répondre et gagner des cadeaux cachés dans des pots de confitures.
Eneas Vaca Bualo et Magdalena Bournot dansent parmi les spectateurs. Ils se traînent, s’enlacent, se déplacent de façon animale. Les entrechocs de leurs corps résonnent.
Ariane Zarmanti porte un masque de singe et Zazie, un masque de tigre. Elles sont toutes les deux assises face au public. Elles dansent ensemble puis se séparent et vont au contact d’autres performers.
Dans le cadre de la minute de danse de Nadia Vadori-Gauthier, Anne Dreyfus improvise une danse avec les performers réunis devant les tables de mixage de Nikola Kapetanovic et Cyril Leclerc.
A la fin des deux heures de performance, autour de Katalin Paktaï, des artistes se rassemblent et sautillent sur place en imitant les hennissements d’un cheval. Les lumières s’éteignent. Zsolt Boros projette son film sur cette horde de performers en mouvement.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 18
- Nombre d’œuvres dans le fonds 7
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15
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- Nombre d’œuvres dans le fonds 3
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 6
- Nombre d’œuvres dans le fonds 26
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 24
- Nombre d’œuvres dans le fonds 31
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9
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- Nombre d’œuvres dans le fonds 2