- Dates de représentation 07/05/2015 (Le Générateur), 08/02/2016 (Le Générateur), 09/02/2016 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Katalin Patkaï
- Artistes invité·e·s Christophe Imbs
- Participants Ernesto Boiffier-Patkaï
- Évènement(s) cadre(s) Faits d’Hiver
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Contexte
Oeuvre présentée dans le cadre du Festival Faits d’Hiver 2016, un événement annuel organisé par Micadanses (Paris).
Faits d’hiver possède une personnalité très spécifique, forgée par son itinérance, son choix de mêler lieux de diffusion réputés et « petits lieux », tout comme chorégraphes reconnus et émergents. L’affirmation de se consacrer à de vieux auteurs chorégraphiques, à de très jeunes et à toute cette tranche médiane de compagnies en reconnaissance souvent régionales mais non nationales, est maintenant repérée et constitue une orientation remarquée.
“HS est un moment à partager ensemble. Il y a Ernesto, cinq ans, avec qui je me suis amusée. On a chahuté, on a construit des cabanes, on a lu, on a réfléchi ensemble sur la vie, demain, après… Ce n’est pas plus que cela, mais c’est énorme.
Maeterlinck dit que “l’enfant qui se tait est mille fois plus sage que Marc-Aurèle qui parle. Et, cependant, si Marc-Aurèle n’avait pas écrit les douze livres de ses méditations, une partie des trésors ignorés que notre enfant renferme ne serait pas la même”. HS parle de cela plus ou moins clairement.”
- Katalin Patkaï
Accompagnés par le pianiste-compositeur Christophe Imbs, la chorégraphe et danseuse Katalin Patkaï et son fils Ernesto Boiffier-Patkaï nous font partager leurs échanges et leurs jeux. La performance dure un peu plus de trois quarts d’heure.
Le public découvre une succession de tableaux de la vie quotidienne. L’artiste est pieds nus, elle porte une robe rouge ; Ernesto Boiffier-Patkaï a cinq ans et roule parfois en vélo, en cercle tout autour des spectateurs. Des objets familiers jonchent le sol en désordre. Pas de chorégraphie visiblement préétablie, mais une harmonie entre les gestes spontanés de l’enfant et les actions de sa mère : leurs mouvements s’effectuent en silence ou sur la chanson Je rêvais d’un autre monde de Téléphone. À un moment de la performance, elle effectue la position du poirier, tandis qu’il joue librement à côté d’elle. Puis, juchée sur un tabouret, elle l’observe déambuler sur un vélo. Elle entasse des cartons sous lesquels ils se cachent. Un nouveau jeu s’ensuit. Une autre scène la montre en train d’envelopper le visage de l’enfant dans sa robe rouge, comme pour l’étouffer. Elle s’allonge ensuite et il dessine sur ses chevilles, avant de faire l’avion sur ses jambes.
Vers la fin de la performance, Katalin Patkaï balaie le sol et repousse tous les accessoires dans une ambiance nocturne due à la faible intensité de la lumière. La fin de la performance nous renvoie à celle d’une fin de journée de fatigue et de tendresse.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 08/02/2016
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9