- Dates de représentation 12/02/2018 (Le Générateur), 13/02/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Satchie Noro, Yumi Rigout
- Scénographie et construction Silvain Ohl
- Accompagnement mise en scène Dimitri Hatton
- Accompagnement à la chorégraphie Elise Ladoué
- Évènement(s) cadre(s) Faits d’Hiver
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du Festival Faits d’Hiver, un événement annuel organisé par Micadanses (Paris).
Le festival Faits d’hiver possède une personnalité très spécifique, forgée par son itinérance, son choix de mêler lieux de diffusion réputés et « petits lieux », tout comme chorégraphes reconnus et émergents. L’affirmation de se consacrer à de vieux auteurs chorégraphiques, à de très jeunes et à toute cette tranche médiane de compagnies en reconnaissance souvent régionales mais non nationales, est maintenant repérée et constitue une orientation remarquée.
« mA», comme le sinogramme japonais, soleil entre les deux battants d’une porte, concept
d’intervalle dans l’espace-temps supposant une situation, une ambiance. mA, la suspension qui crée le rythme, la respiration entre deux mouvements, le silence entre deux notes, variations subjectives du vide qui relie deux êtres, deux phénomènes séparés… ».
Satchie Noro définit bien ce qui anime la rencontre avec Yumi Rigout, sa fille, dans cette invitation intime. Leur double culture franco-japonaise, leurs pratiques artistiques, corporelles, leur lien à l’homme disparu, mais dont la présence irradie et ensemence, encore. Une nouvelle fois le vide comme principe actif presque chimique instille le mouvement, les déplacements, les géographies secrètes, assoie les modalités de la rencontre, ces constellations corporelles qui dessinent sur le ciel de la danse des étoiles, des orbes enchantées.
Face au public, Satchie Noro et sa fille Yumi Rigout débutent la performance debout, pliées en deux, la tête contre les genoux. Lorsque Diego Aguirre entame une série de notes uniques, pincées sur les cordes de sa guitare, les deux femmes, dans un mouvement très fluide, évoluent jusqu’au sol. Sans qu’elles ne semblent leur intimer aucun mouvement, leurs corps basculent et roulent sur le tatami blanc. Le thème musical change et le guitariste frotte ses cordes de façon soutenue. Le duo accompagne le changement de mélodie et les deux femmes composent tout en souplesse des figures en imbriquant leurs deux corps. La musique se tait et les deux danseuses apportent sur le tatami une large roue couverte d’un damier noir et blanc. Une fois posée à plat sur le sol, Yumi Rigout debout marche sur la roue, alors que Satchie Noro à l’intérieur transperce les carreaux. La guitare accompagne leur mouvement avec de lents accords. La roue est remise debout et les deux femmes retirent peu à peu le damier, celle-ci est désormais ajourée et Satchie Noro peut se glisser à l’intérieur. La roue est le vecteur d’un échange entre les danseuses et elles y progressent tour à tour.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 12/02/2018
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1