Show your [ frasq ] est un moment collectif de performances présenté chaque trimestre depuis 2018. Une occasion pour un groupe d’une vingtaine d’artistes d’exprimer un besoin de faire jeux ensemble, une envie d’en découdre avec la notion d’auteur et d’artiste, comme avec les codes de la représentation. Les performeur·euse·s proposent le temps d’une soirée, une forme d’exposition vivante, un biotope singulier qui n’a ni dessein intelligent, ni chef d’orchestre. Le public est happé dans un chaos créateur fait de frictions et de complexités qui s’entrechoquent.
La particularité de Show your [ frasq ] tient également à la simplicité de ses modalités de production. Après une réunion trois semaines avant, les artistes se retrouvent le jour de l’événement dans l’espace du Générateur. Une fois le public présent, sans déroulé ni ordre de passage, les performeur·euse·s se lancent et proposent deux heures d’actions, de gestes, de textes et de poésie. Aucune thématique n’est imposée aux artistes, seules quelques contraintes spatiales et/ou temporelles bousculent la musicalité générale de l’événement qui s’invente au fur et à mesure collectivement.

Deed Julius :
Costumé en cône de chantier, il s’est installé au centre d’un cercle formé par des textes. Les textes sont discriminatoires, et humiliant envers les cônes.

Laurent Melon :
Pendant toute la durée de Show your [ frasq ], Laurent Melon diffuse sur un des murs du lieu plusieurs de ses scoopitones. Cette projection grand format d’images animées créées à partir de sa peinture et de ses dessins, instaure un dialogue inattendu et riche avec les performances et les actions en cours.

Pour réaliser un “livre d’artiste”, Bernard Bousquet découpe des pages directement dans ses peintures.

Sonia Codhant, WE COULD HAVE A GOOD TIME :
Strip tease d’une débutante aidée par le public pour définir le « sexy ».
Protocole : À l’entrée, un numéro est distribué au hasard à certain·e·s spectateur·rice·s. Via un panneau le numéro 1 est appelé puis installé à une table devant le show qui va se dérouler. Ce numéro correspond à un élément du costume porté par la performeuse (skieuse) qu’elle devra ôter. Le·la spectateur·rice s’équipe d’un casque audio diffusant la chanson « Kiss » de Prince. La performeuse dispose de la durée du titre pour ôter l’élément de costume de façon sexy. Le·la spectateur·rice commente par écrit ce qu’il observe afin de l’aider à améliorer les shows à venir. La chanson finie, la performeuse appelle le numéro suivant.
Direction de la recherche : Partager avec le public la responsabilité de ce qui se joue. Faire de lui un « complice » dès le départ en l’informant du remplacement inopiné de la danseuse habituelle et en lui demandant de fournir des éléments de SA notion du sexy (« sans quoi la situation et la remplaçante, novice, apparaissent grotesques »).

Claire Faugouin, La belle au bois dormant :
Allongée, en robe de mariée, l’artiste attend qu’un prince charmant daigne venir l’embrasser.

Il·elles sont intervenu·es dans Show your frasq mais ne sont pas sur les photos et/ou dans la vidéo.

Cyril Leclerc :
Pour son cinquième Show your [ frasq ], Cyril Leclerc investit la loge du Générateur et propose une installation-concert visuelle et sonore inspiré des murs de sons de dub-party.

Mickaël Berdugo :
L’artiste armé de son micro fait de la poésie improvisée déguisé en cheval à flûte.

Ariane Zarmanti, Bonimenteuse (ou Professeur Zarmanti)  :
Sous une tente fermée, elle procédait à un petit rituel, avec qui souhaitait consulter Professeur Zarmanti, rituel qui évoquait les baraques foraines de voyantes et de magnétiseurs. Elle accueillait en posant son manteau en peau de bête comme un tapis. Elle demandait « Savez-vous pourquoi vous êtes là ? ». Elle proposait à la personne de lui dire si une partie de son corps la faisait souffrir. Elle lui demandait « avez-vous perdu un être cher ? Pourriez-vous m’en parler ? ». Elle touchait la zone douloureuse délicatement et dessinait un visage dessus, puis posait un mouchoir blanc comme un linceul, qui prenait la trace du dessin. Elle l’exposait à la sortie de la baraque. La personne choisissait de sortir avec son spectre dessiné sur sa douleur, ou de le nettoyer pour qu’il n’y paraisse plus. C’était son « être chair ». Au contact du public : Curiosité et incrédulité.

Yassine Boussaadoun
1- Performance réactée de Julie Talarmin : Objet divers. Protocole : Un.e performeur, une chaise, un rouleau à pâtisserie. Aplatir l’assise avec excès et une grande énergie la chaise à coup de rouleau à pâtisserie. Temps estimé à 5-10min. Note : deux jeunes femmes sont intervenues à la performance. Elles ont retiré le rouleau des mains du performeur on lui disant à plusieurs reprise : « Mais pourquoi ? »
2- Performance réactée de Adrien Perez : Dance de paraplégique. Protocole : Un.e performeur, vêtement à manche longue, piste sonore de la performance 2min45s. Le début est annoncé par plusieurs insultes crû aux publiques, sans musique : « T’es un pédé toi. Toi t’es un pédé toi. Toi aussi t’es un pédé, ça fait deux pédés. Toi aussi t’es un pédé, ça fait trois pédés. Y a que des pédés ici, y a que dé pédé… Y a que des pédés… Y a que dé pédé… » La piste audio lance une musique (une boucle courte de musique électronique). Le, la performeur entre en transe sur une musique, par des micros pas, puis lance une dance en tournant de gauche à droite sur soi-même. Ses bras sont inertes, sans vie. Les bras viennent se claquer brutalement sur le corps. Temps estimé à 2min45s
3- Performance : F1v10 Renault : piste audio enregistrement de moteur F1v10 Renault mp3 de 10min. Enfermé dans une des toilettes du Générateur, passer sur l’ampli du téléphone la piste audio d’un moteur v10 de Renault F1. Temps estimé à 3-5min