L‘œuvre d’Antoine Schmitt Time Slip, ouvre chacune des 6 soirées par une « prédiction » des nouvelles du monde et la rencontre de 18 artistes improvisateurs qui se relaient pour oeuvrer en réaction directe à cet oracle permanent. Pour le public, c’est la promesse d’une découverte, celle d’une rencontre chaque soir différente entre 3 artistes qui se connaissent peut-être, mais qui, avec leurs outils plastiques, sonores, visuels et corporels, n’ont jamais encore travaillé ou joué ensemble auparavant. Sous les yeux du spectateur se construit alors une œuvre inédite et collaborative.

Pendant que Jean-Léon Pallandre construit un paysage sonore, issu de ses « phonographies », (empreintes sonores extraites du monde qui l’entoure), Isabelle Duthoit propose des improvisations vocales accompagnées de quelques airs de clarinette.
Seule mise en scène : Cinq rouleaux de scotch étaient suspendus aux perches au plafond. À partir de ceux-ci et simultanément, SKALL, plasticien et performeur, joue à l’aide d’immenses bâches en plastique semi opaque qu’il déploie petit à petit dans l’espace. Celles-ci créent un véritable décor. Il les déplace sur le sol, pénètre à l’intérieur et établit un contre-espace dans la salle du Générateur. Il en expérimente la transparence, en se déshabillant derrière. Le public le voit alors, déformé par le plastique, en train de revêtir un collant sur sa tête, une perruque rouge, des chaussures à talons hauts jaunes et un gant sur le sexe.