P’tit opé-rave de quat’sous

Dans le noir, une lampe frontale sur la tête, Joël Hubaut marche dans l’espace, un micro à la main. Sa voix et ses pas résonnent dans l’obscurité. De sa voix rock et parfois gémissante, il chuchote des paroles automatiques sur la disparition des lucioles, le fascisme, la surconsommation, Pasolini, la société du spectacle en lien avec le texte Survivance de lucioles de Georges Didi-Huberman. Il marche, piétine et joue avec la résonance de sa voix tout en déplaçant le bac des chaises pliantes dans l’espace, retirant ou jetant parfois quelques chaises au sol. Petit à petit en transe, il fredonne des chants amplifiés qui rappellent la musique expérimentale. Sur des bits de basses réguliers, il enlace certains membres du public pour extérioriser des paroles ou des sons avec elles·eux. Des spots de lumières s’allument au sol. La bande sonore techno augmente crescendo. Lorsqu’elle atteint presque son paroxysme, Joël Hubaut incite le public à sauter, tourner, danser avec énergie qui nous mena vers une transe collective, accompagné·e par des lumières stroboscopiques.