Show your [ frasq ] est un moment collectif de performances présenté chaque trimestre depuis 2018. Une occasion pour un groupe d’une vingtaine d’artistes d’exprimer un besoin de faire jeux ensemble, une envie d’en découdre avec la notion d’auteur et d’artiste, comme avec les codes de la représentation. Les performeur·euse·s proposent le temps d’une soirée, une forme d’exposition vivante, un biotope singulier qui n’a ni dessein intelligent, ni chef d’orchestre. Le public est happé dans un chaos créateur fait de frictions et de complexités qui s’entrechoquent.
La particularité de Show your [ frasq ] tient également à la simplicité de ses modalités de production. Après une réunion trois semaines avant, les artistes se retrouvent le jour de l’événement dans l’espace du Générateur. Une fois le public présent, sans déroulé ni ordre de passage, les performeur·euse·s se lancent et proposent deux heures d’actions, de gestes, de textes et de poésie. Aucune thématique n’est imposée aux artistes, seules quelques contraintes spatiales et/ou temporelles bousculent la musicalité générale de l’événement qui s’invente au fur et à mesure collectivement.

Paola Daniele :
Une robe de mariée blanche est suspendue et la performeuse, nue, la tâche de son sang menstruel.

Moses Cléophée, Sarah Trouche et Adrien Solis :
Adrien Solis, nu, est allongé au milieu d’un tas de culottes. Moses Cléophée et Sarah Trouche accrochent les culottes ensemble pour créer un grande corde. Elles font circuler la corde un peu partout dans l’espace avec Adrien Solis au centre. Moses Cléophée, seins nus, se recouvre le torse de paillettes dorées et arbore un drapeau sur lequel est inscrit « you should wear your revolution ».

Aurore Laloy avec la participation de son choeur de femmes (Tassia Martin, Kim Dehau, Maïlys DV, Léa Gouin, Emilia Guidicelli, Matilda Kime, Raphaelle Landré, Morgane Lloyd-Pisoni, Faustine Tournan, Jayeon Shin, Laura Star, Aminata Thiboult) :
Vêtues de bleus de travail, les femmes commencent par chuchoter aux spectateur·rice·s le texte d’Aurore Laloy et à improviser des actions autour de lui. Progressivement le choeur s’emballe et prends possession de tout l’espace.
“Et ce matin je me suis réveillée dans l’anarchique organisation de ma vie et j’ai pensé à ce paradoxe que la violence, c’est l’ordre.”, Épiphanie, Aurore Laloy.

David Noir :
Il est caché sous une combinaison intégrale qui imite un corps nu, avec un slip sur la tête. Il se laisse ensuite peindre le corps par Bernard Bousquet, à la façon d’une sérigraphie avec ses cadres en aplat. Il finit par improviser avec d’autres performeur·euse·s avec une guirlande rouge. Plus tard il improvisera des airs d’opéra avec Elizabeth Saint-Jalmes.

Bernard Bousquet :
Plusieurs de ses toiles sont exposées pendant l’événement. Il réalise en direct une installation à partir d’un mannequin. Il le peint, fixe dessus divers objets. À la fin de la soirée, il brûle le mannequin. Le plasticien peint ensuite le performeur David Noir.

Sonia Codhant et Guillaume Junot, DIS - APPARITION :
Nous sommes deux (Sonia + Guillaume Junot). L’une s’allonge au sol à plusieurs reprises, le temps d’une chanson (entre 3 et 4 minutes environ). Cette chanson, différente à chaque fois, est diffusée de manière autonome via une enceinte portative. Le deuxième trace au sol autour du corps immobile de l’autre une marque comme en dessine la police lorsqu’un cadavre est repéré. Sept traces ont été réalisées tout à tour le 20/10 avec de la farine, de la craie, des galets et des châtaignes, du scotch « FRAGILE », des plumes, du coton, des cendres. À la fin de chaque chanson, le corps allongé se redresse pour aller s’étendre ailleurs et attendre d’être délimité par un nouveau matériau.
Plusieurs extraits d’Eloge de la fuite d’Henri Laborit sont par ailleurs scotchés dans la forme humaine vidée de son être vivant.
Direction de la recherche : Il s’agit ici de continuer l’exploration de la disparition d’un corps via son empreinte plastique possible.

Élizabeth Saint-Jalmes, “Oraclette”:
Dans l’entrée du Générateur, elle propose aux spectateur·rice·s de leur tirer les cartes avec un tarot comestible, c’est-à-dire du papier comestible sur lequel elle a dessiné. Plus tard elle improvisera des airs d’opéra avec David Noir.

Mélanie Martinez-Llense et Claire Lapeyre-Mazerat :
On entend les deux performeuses réaliser des lectures de textes sur les mères et la maternité.

Isabelle Clarençon :
Elle est vêtue d’un casque noir sur lequel est fixé un miroir circulaire où les spectateur·rice·s se voient.

Marin Marie :
Elle porte un casque blanc, doté d’un système presque identique à celui d’Isabelle Clarençon. Toutefois, les deux artistes sont accordées sans préméditation.

Éléonore Didier et Lucia Soler :
Les deux performeuses déplient et replient lentement un grand tissu de coton ancien. Chaque pli créé un nouvel espace, une nouvelle relation.

Structure-Couple (Lotus Eddé-Khouri et Christophe Macé) :
Chacun juché·e·s sur un socle de la taille d’un de leur pied, les deux artistes en bleu de travail scandent avec leur corps en équilibre le rythme répétitif de leur bande-sonore.

Margot Blanc :
La danseuse est vêtue d’un haut noir et d’un pantalon noir et blanc. Elle improvise une danse autour de la voiture.

Dick Turner :
Assis par terre, il retire avec une pince des mines de feutres ou de crayons de couleur de leur support.

Miss LNI:
Une projection en noir et blanc sur le mur la montre en train de réaliser des mouvements très sensuels voire érotiques, comme jouer avec ses cheveux, sucer une cuillère, se renverser un verre d’eau sur le torse.

Adrien Solis :
Le performeur mime Miss LNI devant la vidéo. Son fils, Sacha, en tenue d’escrime, improvise avec lui.

Cyril Leclerc :
Dans la voiture installée dans la salle, Cyril Leclerc organise des concerts personnels pour les spectateur·rice·s. Il joue avec d’autres musiciens qu’il a invité : Bertrand Larrieu, Cinna Peyghamy et Eric Broitman.

Irène Bousquet :
Elle réalise une improvisation de danse avec de la musique de son casque.

Il·elles sont intervenu·es dans Show your frasq mais ne sont pas dans la vidéo et/ou sur les photos.

Anne-Sarah Faget:
Elle fait fondre des bougies et crée une sorte de sculpture en cire en direct.

Francine Flandrin :
Elle est absente le jour de la performance mais a disposé une installation avec un ballon jaune et un petit film.

Catherine Froment :
L’artiste, inerte au sol, les yeux fermés, invite par un message écrit sur une pancarte le public à la déplacer. Le public s’exécute et l’artiste se laisse au bon gré des spectateur·rice·s.

Julien Haguenauer :
Il réalise une bande-son dans la salle du Générateur.

Mathieu Hernandez :
Vêtu d’un t-shirt vert, il agite des guirlandes rouges autour de Ismaera Takeo Ishii qui danse.

Deed Julius, “Stigma-teaser”.
Il porte une pancarte sur laquelle est inscrit « stigma-teaser ». Armé d’une bonbonne d’eau en plastique destinée à recueillir l’eau bénite de Lourdes, il prends de l’eau dans sa bouche et la recrache sur une grande feuille blanche en papier. Au contact de la feuille, l’eau change de couleur et passe de la transparence à un rouge sang.

Ismaera Takeo Ishii et Alberto Sorbelli :
Ils dansent tous les deux devant Miss LNI.

Ismaera Takeo Ishii :
Il est vêtu d’un pantalon turquoise, d’une veste marron et porte un bandeau dans les cheveux. Il réalise une danse improvisée toute la soirée.