- Dates de représentation 26/10/2014 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Mélanie Martinez Llense
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Performance présentée dans le cadre de l’oeuvre Le Bal rêvé deux mille quatorze d’Alberto Sorbelli.
Depuis plusieurs années Mélanie Martinez Llense s’intéresse au rituel dionysiaque de la fête, ce moment précis où une communauté se donne une représentation d’elle-même à elle-même.
“Le Bal Bal [ou la Fête]” rejoue un ancien rituel de l’antiquité Grecque consistant à s’échanger les vêtements entre garçons et filles, l’échange des vêtements symbolisant l’entrée dans l’ère du Chaos.
La pièce travaille sur l’analogie entre élan vital et élan insurrectionnel, sur ce moment où la structure sociale est transgressée par l’exaltation des sens, afin de voir à quel geste de création et d’utopie cette hybris, cet excès d’être, donne lieu.
Libérer le corps de la norme, l’émanciper d’une réalité imposée afin de le réinventer, littéralement de l’exalter, tel est le principe Dionysiaque et le moteur du projet.
D’une durée d’une quinzaine de minutes, la performance se déploie petit à petit au centre des spectateur·rices, eux·elles-mêmes debout dans la salle et le long des murs.
Le public convié au Bal Rêvé d’Alberto Sorbelli est déjà en train de danser. C’est à ce moment que la pièce commence. Les interprètes sont au milieu du public et non repérables. Ils rentrent chacun au fur et à mesure dans le rituel, provoquant une inquiétude chez le public : “que se passe-t-il?’,”pourquoi les gens se bagarrent”?, “s’agit-il d’une performance ou pas ?”. Le rituel de la danse combat (le déchirement des vêtements) a lieu au milieu du public.
En duo, il·elles se déchirent mutuellement leurs vêtements et se retrouvent rapidement à moitié nu. Une lumière violette, puis rouge les enveloppe. La musique accompagne leurs actions, faites de chutes au sol et d’intenses corps à corps. Cette proximité avec le public accentue la circulation des visions d’extase et d’effroi engendrées par le rituel et alterne entre le sentiment d’assister à un acte d’amour ou d’agression.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 26/10/2014
- Nombre d’œuvres dans le fonds 10