- Dates de représentation 19/03/2016 (Le Générateur), 15/10/2016 (Le Générateur), 05/05/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Catherine Froment
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance Perfs & Fracas Performances de Mars !
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Contexte
Œuvre présentée une première fois dans le cadre de Performances de Mars !, organisé par Le Générateur les 18 et 19 mars 2016.
Œuvre présentée une deuxième fois dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Œuvre présentée une troisième fois dans le cadre de PERFS & FRACAS !, organisé par Mains d’Œuvres et Le Générateur du 3 au 6 mai 2018. C’est 4 jours de programmation, de rencontres, de circulations et d’échanges autour des écritures chorégraphiques et théâtrales de 11 artistes qu’ils soutiennent ensemble.
Qu’est-ce que l’élargissement du souffle ? Pour venir à bout de la question, Catherine Froment poursuit sa fouille au cœur de nos fragilités et se lance, face au public, dans une vaste exploration inconnue jusqu’ici.
La performance est sous-tendue par un dialogue secret entre son écriture et les romans autobiographiques de Thomas Bernhard dont elle retient l’immense « souffle » (titre de l’un de ces romans) de cet enfant condamné à se construire au milieu d’une époque qui semble similaire à la nôtre.
« Une préoccupation m’habite. Je n’ai jamais su la saisir, mais elle est là depuis longtemps, peut-être est-elle même antérieure à mon origine »
Dans le noir complet, le public entre dans la salle. Seule la voix de l’artiste et le texte de Thomas Bernhard le guide.
Ensevelie sous du sable et du gravier blanc, elle gît au sol, clouée de toutes parts à la planche sous les gravats. Une source de lumière bleue laisse apparaître petit à petit son corps et son visage. Il est recouvert d’un bas avec seulement une ouverture au niveau de sa bouche. L’image est à la fois effrayante et drôle. Après quelques instants, l’artiste se débat et s’arrache littéralement du sol. On découvre ainsi une danseuse classique qui s’extirpe de sa planche, telle un fakir. Les spectateur·rice·s qui l’encerclent entendent les déchirements de ses bas et de son tutu bleu en résille. La performeuse se met à danser sur “la Valse” de Ravel, puis elle prend la parole et elle explique ce qu’est pour elle “l’élargissement du souffle” qu’elle se propose d’expérimenter sous les yeux du public.
Elle termine par sculpter une poitrine en argile par dessus sa propre poitrine qui élargit sa cage thoracique - son souffle - et la transforme de fait en statue.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 19/03/2016
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9