- Dates de représentation 19/10/2013 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Catherine Froment
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
L’Âne d’après Catherine Froment : un corps dans l’apocalypse, une présence coriace. Et cela tremble ! Issue de l’œuvre poétique Les Chiens Romantiques de Roberto Bolaño, cette performance autour du tableau L’Enfer de Jérôme Bosch transpose ces notions dans notre monde actuel.
De part son tempérament enflammé et son âme profondément charnelle, Catherine Froment incarne la « boschienne ». « Pornographe du sacré, convoqueuse de démons, elle a su extraire du tableau les dés et les grenouilles, les objets obscurs du désir, les couteaux métaphysiques et les ailes coupées des anges » relate le poète Serge Pey.
Que dire devant son corps qui brûle, paré de cierges allumés et d’ombres calcinées ?
Ses talons claquent nerveusement au sol. Affublée d’une mini-jupe et d’un blouson en cuir, Catherine Froment entre énergiquement dans la salle et s’adresse au public. Comme pour allumer une cigarette, elle met à sa bouche un pétard. Brusquement le son explose durant lequel l’artiste brutalise des pancartes en carton. Elle se déshabille et allume autour d’elle une dizaine de pétards chinois. À la musique vient se superposer le vacarme des pétards. Les éclairs lumineux des explosions éblouissent les spectateur·rice·s.
Catherine Froment recouvre ensuite son corps de peinture noire. Elle s’assied alors, ouvre une valise et sort des bougies qu’elle attache à l’aide de scotch à ses pieds, sur ses jambes, sur son ventre et ses bras. Elle les allume une à une et récite un poème de Roberto Bolaño. Les flammes des bougies éclairent son corps et la cire glisse sur sa peau. La performance se termine éclairée uniquement par les bougies fixées sur tout son corps. La voilà transformée en un véritable autel laissé à la contemplation des spectateur·rice·s.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 19/10/2013
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9