- Dates de représentation 12/10/2014 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Jeanne Susplugas
- Artistes invité·e·s Marie-Gabrielle Duc
- Participants André Antébi, Judith Bloomenfeld, Patrick Catalifo, Manesca De Ternay, Mickaël Delis, Judith Gottesman
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
All the world’s a stage, (Le monde entier est une scène) est une performance / installation dans laquelle Jeanne Susplugas élucide un sujet « obscur » : le lieu du sacré comme abri, mais aussi comme conditionnement. Grâce à l’aura de cette église, le public est nécessairement absorbé.
Résonnances de voix intérieures récitant des textes de Marie-Gabrielle Duc, l’habillage sonore All the world’s a stage renforce cette expérience. Nomade, modulable et démontable, l’église de la plasticienne n’est pas sans évoquer la pensée urbanistique des architectures d’après la Seconde Guerre Mondiale.
Parce que du grec ekklêsia, signifiant assemblée convoquée, l’évocation de cette dernière ne renvoie-t-elle pas à la société de technologie et ses dérivés : le web, nouvelle chapelle aliénante, prêt à nous imposer de nouveaux dogmes ?
All the world’s a stage lie étroitement exposition et théâtre.
Lorsque les spectateur·rices entrent dans la salle du Générateur, il·elles peuvent se diriger vers l’un·e des cinq acteur·rices qui déclament en boucle et indépendamment les un·es des autres des textes brefs, rédigés par Marie-Gabrielle Duc.
La salle est plongée dans le noir ; les performeur·ses sont éclairé·es individuellement. Chacun·e d’eux·elles est debout à côté d’une installation en carton posée sur des roulettes, en forme de maison, de cabane ou d’église, constituant un petit village. Pendant une trentaine de minutes, le regard dans le vide, l’un d’eux·elles raconte avec emphase un événement de la vie quotidienne ; une autre explique que sa mère lui demandait de ranger sa chambre avant de partir en vacances, à cause d’une vision de la mort avec laquelle elle n’était pas d’accord ; l’une fait un récit surréaliste, peut-être onirique, dans lequel elle massacre des Indiens et déchire du papier peint.
Aucune musique n’accompagne la performance, mais un brouhaha continu créé par le mélange des cinq voix.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 12/10/2014
- Nombre d’œuvres dans le fonds 6