- Dates de représentation 12/10/2013 (Le Générateur), 08/10/2016 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Catherine Froment
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Avec L’Origine du Monde, Catherine Froment prend l’œuvre de Courbet (jugée obscène par la critique de son temps) pour point d’ancrage. Elle s’offre aux témoins alors placé·e·s en ligne de mire.
Dans un entrelacs de cordelettes blanches qui semble servir d’antichambre au personnage, on devine la présence de mots, la trace de textes.
Entre cet invisible réseau souterrain et l’enchevêtrement fragile des ficelles, se manifeste un moment d’hésitation : le·la spectateur·rice peut-il·elle aller plus loin ? Est-il·elle autorisé·e à s’approcher ?
Dans cette performance inspirée par le tableau “L’Origine du Monde” de Courbet, le public entre dans la salle du Générateur plongée dans la pénombre et découvre une étoile partant d’un même point, pour l’instant invisible. Cette étoile dressée dans l’espace est réalisée à partir de ficelles éclairées, et dévoile progressivement un morceau de corps.
Peu à peu la lumière agit telle une danse qui dévoile le tableau qui lui reste immobile.
Le tableau est le suivant : l’artiste est allongée, dans la position définie par la peinture de Courbet, sur une table recouverte d’un drap blanc qui lui cache également la tête. Les spectateur·rice·s sont invité·e·s un à un à s’emparer de l’extrémité de chaque ficelle et la tirer jusqu’au bout. De chaque ficelle, se déploie un ruban long d’environ une dizaine de mètre. L’ensemble des rubans étirés et tendus dans l’espace portent un seul texte écrit à la main qui établit une généalogie fictive qui part du génocide du Rwanda de 1994 et qui remonte jusqu’au premier homme trouvé en terre africaine il y a plus de sept millions d’années. En tirant sur les ficelles, le public réalise la performance de passage en faisant naître l’écriture depuis l’intérieur du corps de la performeuse jusqu’à l’extérieur.
L’étoile finale se déploie sur plus de 45m de longueur de ruban. Une fois les rubans fixés dans l’espace, le public s’approche au plus près et circule dans l’espace comme dans une exposition découvrant le texte et le corps de l’artiste.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 12/10/2013
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9