Le poète Serge Pey a commandé à Catherine Froment une performance. Elle l’a intitulée « Le Monde, XXIème Carte ». En équilibre au milieu d’une mandorle, nue et parsemée d’énigmes… la performeuse met ici à l’épreuve l’identité féminine.

« Je la voyais comme une femme en équilibre sur un monde qui tombe. Quel est le rapport de l’homme au monde depuis la nuit des temps : comment l’a-t-il représentée ? Où est l’humain derrière un monde envisagé seulement dans sa dimension géopolitique ? »

• Catherine Froment

Allongée sur une table, Catherine Froment s’offre aux spectateur·rice·s qui un à un parcourent avec une loupe des morceaux de cartes géographiques collés à même le corps, à l’instar de tatouages, sur son corps nu.
Soudain un réveil sonne, des pétards éclatent. L’artiste se lève et entame son texte. Puis elle invite le public à déchirer trois grandes cartes du monde. Elle dispose sur elle chaque fragment à l’aide d’une peinture rouge sang qui fait office d’adhésif. En position foetale elle se statufie peu à peu. Quatre acolytes la transportent alors sur une palette en bois.
La performance s’achève par un geste purificateur. Son assistante dirige un jet d’eau sur son corps et la libère de son carcan.