- Dates de représentation 13/02/2023 (Le Générateur), 14/02/2023 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Marlène Rostaing
- Chorale Les Pétroleuses de Gentilly
- Évènement(s) cadre(s) Faits d’Hiver
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre de Faits d’Hiver 2023.
Marie Blues est le dernier volet sur mon héritage de féminité. C’est un paysage de cartes postales, une crèche à ciel ouvert. Comme un écho à mon histoire, à celle des femmes de ma famille, et plus particulièrement à celle de ma grand- mère paternelle, la Vierge Piscine vient raconter l’histoire d’une femme qui porte tout et qui ne peut sauver personne. Par la danse, la voix, le chant, comme une incantation et un exutoire, Marie Blues révèle la dramaturgie de ma nécessité, celle de déconstruire l’image de la sauveuse.
C’est Dimanche ou pas, la Vierge Piscine apparaît, mais bon tout l’monde s’en fout…
On ne sait jamais quand elle débarque. Sortie tout droit d’un club de surf, Marie a le Blues et vient éclaircir deux trois petites choses qui ne sont pas écrites dans la bible. C’est avec humour et dérision qu’elle vient, déconstruire et prêcher son histoire à elle, sa vérité, pour se réparer et se reconstruire. Attention la chute est fatale, Marie ne sauve plus personne, it’s just a dream, elle est surfeuse, danseuse, elle est poète et slameuse mais bon, personne le sait, puisque tout l’monde s’en fout…
Avec la participation de l’ensemble vocal Les Pétroleuses de Gentilly dirigé par Christophe Query – avec Martine Dulout, Karine Dupont, Marcella Gerola, Dominique Guillemot, Isabelle Hujdus, Catherine Jacquier, Nadia Larby, Christophe Query, Céline Suchet, Cécile Toulet, Roselyne Voisset, Claire Zaouali
Les Pétroleuses chantent l’Ave Maria lorsque les lumières illuminent progressivement la scène composée d’une longue bande kraft. Marlène Rostaing arrive vêtue d’une piscine dégonflée portée comme une traîne de mariée. Telle une diva, elle incarne la vierge Marie contemporaine, jonglant du français à l’anglais pour déconstruire son mythe avec humour. Elle revient sur la conception de Jésus et aborde la violence et la solitude qu’elle a subi. Simulant sa mort, allongée au sol en sous-vêtements sur scène, elle réalise le tracé de son corps au sol comme sur une scène de crime. On suit ensuite Marie dans son séjour dans un hôpital psychiatrique, en chemise de nuit, obligée d’obéir aux règles, de manger des hostiles et de boire dans un trophée de sport.
Puis, en jogging vert, elle mêle miracle religieux et divertissement de foire en réalisant des actions ridicules sur la musique de la danse des canards, tout en critiquant la société du spectacle et la soumission des artistes aux spectateur·ses avident de spectaculaire. Armée d’un pistolet, elle revient sur les chapitres de sa vie dont on ne parle pas dans la bible : vie de couple, mycose, gestation pour autrui… Après avoir déchiré au couteau le fond de scène en kraft, en fourrure rose, elle rap au micro un texte féministe sur les corps sexualisés, désirables et désirants, sur le consentement, la culpabilité, la soumission et l’indépendance.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1