- Dates de représentation 29/03/2023 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Volmir Cordeiro, Calixto Neto
- Évènement(s) cadre(s) Biennale de danse du Val de Marne
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Contexte
Pièce présentée dans le cadre de la Biennale de la danse du Val-de-Marne 2023, en partenariat avec la Briquetterie.
Outrar est un projet né du dialogue entre la chorégraphe Lia Rodrigues et la direction artistique du Festival du Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles. Créé dans le contexte de la pandémie de Covid-19, de l’impossibilité de voyager et de la nécessité pour Lia d’être au Brésil, Outrar a été pensé pour être activé par des performeurs installés en Europe, en dialogue mais à distance. La création avait pour point de départ une bande sonore de 21 minutes, créée par plusieurs musiciens, et une liste de tâches effectuées par les danseurs de la compagnie. Cette bouteille jetée à la mer par Lia Rodrigues a donné naissance à trois versions d’Outrar, dont la première a eu lieu au Kunstenfestivaldesarts en mai 2021.
Pour Volmir Cordero, Outrar signifie devenir l’autre, être infecté par l’autre dans une pratique d’échange constant. En réponse à une lettre-bande-son que lui a envoyée la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues avec qui il a débuté, Volmir Cordeiro imagine une danse faite de vêtements, de couleurs, de douleurs et de joies. Recouvert d’une multitude de jupes, d’une parure rouge tantôt collier tantôt chevelure de sirène, il délimite l’espace en l’ouvrant et en se cognant sans cesse à ses frontières imaginaires.
Pour Calixto Neto, Outrar invite à une réflexion sur les corps qui sont considérés comme « autres » dans notre société. Dans cette version, il plonge en lui-même, prenant possession de ce lieu d’un autre auquel il est (in)subordonné, il en fait un lieu de pouvoir et de transformation.
Le public est assis en cercle, lorsque Volmir Cordeiro arrive dans l’espace à grands pas. Le visage peint en rose, blanc et orange, il est vêtu de dreadlocks, de gants rouges, de bottines rouges, d’une casquette rouge, et de plusieurs couches de vêtements à motifs colorés.
Sur une musique électro, il réalise des mouvements répétitifs inspirés du hip hop et du break dance. Chaque boucle de mouvements est brisée de façon furtive pour entrer en contact avec un·e spectateur·ice. A la fin, il fait glisser couche par couche ses vêtements à ses chevilles, tel un enfant qui se déshabille et demande parfois l’aide du public. Il joue avec la gêne, la pudeur et le désir. En slip, il se fait un chignon avec ses dreadlocks, s’allonge au sol telle une diva. Lorsque la musique s’arrête, il regarde chaque spectateur·ice, avant de les saluer et de repartir en piétinant, les couches de vêtements aux chevilles.
Au milieu du cercle des spectateurs, Calixto Neto s’avance. Il porte une jupe plissée noir, un sweat imprimé et des baskets blanches. Il a le visage, les mains et les jambes parsemés de taches colorées. Une ligne blanche lui découpe le visage en diagonale. Une bande son rappelant les bruits sourds d’un orage, résonne tandis que Calixto Neto tourne sur lui-même. Il prend le temps de regarder tout le monde dans les yeux avant de se plaquer sa capuche sur sa tête. Ses mouvements lascifs deviennent progressivement frénétiques. A la fin, en ôtant son sweat, il émerge telle une chrysalide. Calixto Neto se lève, plie son sweat consciencieusement, le roule et le serre contre lui en partant de la salle.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1