- Dates de représentation 07/10/2006 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Anna Halprin, Morton Subotnik, Ivola Demange
- Participants Olivier Benhamou, Emmanuel Bodin, Virginie Delpierre, Sylvia Hillard, Julie Numrich, Miguel Ortega, Linda Saadoun, Boris Svartzman
- Évènement(s) cadre(s) Nuit Blanche Paris
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Contexte
Œuvre présentée à l’inauguration du Générateur, dans le cadre de la Nuit Blanche 2006.
Pour l’inauguration du Générateur, Ivola Demange - ex danseuse de la Compagnie d’Anna Halprin - réactive avec l’accord d’Anna Halprin, la performance Parades and Changes, créée par Anna Halprin et Morton Subotnick en 1965.
Cet événement est une production du Générateur réalisée avec l’autorisation d’Anna Halprin.
Parades and Changes s’intègre dans un cycle de performances où Anna Halprin introduit pour la première fois l’essentielle notion de ‘‘tâche’’ (task). C’est à travers la réalisation d’actions quotidiennes ou abstraites précises des performeurs, que la danse prend naissance et fait sens sur scène. Cette performance célèbre l’être humain, son droit à l’altérité et sa liberté d’exister. Retour à la simplicité, aux gestes et mouvements naturels, cette pièce essentielle dans l’histoire de la danse fut surnommée “cérémonie de confiance” par ses premiers spectateurs à Stockhlom en 1965.
Pour remonter *Parades and Changes, Ivola Demange s’est appuyée sur un plan transmis par Anna Halprin des différentes actions. Celui-ci décrit les actions à faire entre chaque « habillage-déshabillage ». Un schéma au sol accompagné d’un protocole précis, incluant des time codes, les actions des performeur·ses dans l’espace, ainsi que leur position par rapport au public, tout en leur laissant un espace de choix et de libre action.
Enfin, un fragment d’entretien entre Ivola Demange et Anna Halprin a apporte des indications quant au choix des performeur·ses, sur la façon de marcher lors de la performance et sur la façon d’appréhender le travail avec le papier kraft.
La performance commence avec les huit artistes-interprètes séparé·es en deux groupes : quatre se tiennent face au mur du fond et quatre autres traversent le public en fixant un·e de leurs partenaires du regard. La musique électronique de Morton Subotnick accompagne les performeur·ses. Il.elle.s se positionnent finalement en ligne face au mur, puis se retournent au ralenti vers le public. En fixant chacun dans les yeux une personne du public et dans une sorte de rituel d’une extrême lenteur, il·elles se déshabillent, restent quelques minutes nu·es et se rhabillent ensuite. On entend alors la chanson Downtown de Petula Clark.
Tous vêtus d’un costume noir (pantalon, veste et chemise blanche), Il·elles marchent dans l’espace du lieu avec énergie. Dans cette séquence il·elles se croisent en se regardant les uns les autres. Un second rituel semblable au premier (déshabillage, nudité, rhabillage) commence. À la fin de cette séquence, les interprètes reprennent une marche d’un pas vif, reforment des duos, s’installent face à face en se regardant dans les yeux, imitent leur partenaire en miroir. Il·elles se dévêtent et se revêtent à nouveau au ralenti. Un assistant déroule en silence trois longs rouleaux de papier kraft derrière elle·eux.
Les performeur·ses nu·es se dirigent vers les lais de papier, les froissent, les déchirent en morceaux de tailles différentes. Le bruissement du papier devient de plus en plus fort et rappelle celui fait par des insectes. Les interprètes petit à petit se réunissent au centre de l’espace et jettent, lancent vers le haut, tel un geyser, les papiers, mêlant ainsi la couleur chair de leurs corps nus à celle du kraft marron clair. Sur la chanson Warmth of the Sun des Beach Boys, chacun.e rassemble ensuite avec minutie les bouts de papier tombés au sol, les amassent contre leur corps. Ils et elles s’assemblent en un groupe compact et s’avancent d’un pas commun et lent vers le public. Arrivé·es tout près des spectateur·rices, il·elles s’immobilisent quelques instants puis se retournent et s’en vont.
- Crédits réalisateur·rice Michaëla Meschke
- Crédits monteur·euse Michaëla Meschke
- Date de captation 07/10/2006
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3