Anna Gaïotti conçoit sa performance comme un “refus de se signer fatalement comme marge, et plutôt d’admettre de jouir dans le spectacle réversible, sans que l’érotisme grotesque en soit le masque sacré”.

La salle est quasi plongée dans le noir avec seulement une lampe au sol en guise d’éclairage.
Anna Gaïotti, vêtue d’un pantalon beige, seins nus et la tête entourée d’un morceau de tissu, évolue lentement autour de cette source lumineuse. Elle développe différentes séquences en lien avec son rapport à la lumière. Peu à peu, elle se débarrasse du tissu qui l’enveloppe et en fait un accessoire de jeu. Elle produit ensuite une série de sons parfois en chuchotant ou en hurlant. Elle récupère au centre de l’espace un objet long violet qu’elle garde un temps à la main. Elle esquisse quelques pas de claquettes et fait le grand écart en poussant un long gémissement. Affublée d’une jupe créée avec son rectangle de tissu, elle danse quelques mouvements de flamenco et pousse un cri qui résonne dans toute la salle. La performance est finie.