Dans sa performance, Gwenaël Billaud détourne American Psycho et Helter Skelter et s’empare ainsi de références propres à la culture américaine, tout en faisant référence au body art des actionnistes viennois. Son travail oscille toujours entre attraction et répulsion, il traite des questions d’identité et dénonce la société contemporaine et ses valeurs; le spectaculaire, l’artificiel et le culte des apparences.

Réalisée avec Nicolas Jolivait, la performance de Gwenaël Billaud est une accumulation d’actions provocatrices et fantaisistes. Nicolas Jolivait est debout en slip sur une chaise. Il lit un texte de Bret Easton Ellis dans Glamorama. ; il ne bouge plus de là. Gwenaël Billaud, sur une musique pop rock bien connue, danse les yeux fermés à en perdre le souffle. D’abord vêtu d’un pantalon seventies et d’une chemise cintrée, il s’effeuille ensuite. Serviette rouge, coeur de porc et viscères fraîchement apportés sont malmenés par Gwenaël Billaud il les prend dans ses mains, jette ou les frotte contre son corps, peu à peu couvert de sang. Des affiches sont accrochées au mur et parfois, la scène est dédoublée par un vidéoprojecteur qui filme les deux performeurs.