Jean-Baptiste Bruant et Maria Spangaro présentent une pièce sonore et instrumentale pluridisciplinaire pour peupler l’espace, qu’il soit mental ou sensible, le tout formant un ensemble de constructions en devenir, de « petits trafics avec le réel ». Entre simulacre de la représentation et fascination pour l’entropie, entre délicatesse extrême et roideur jouissive, le travail de ce singulier binôme artistique s’élabore souvent à partir de micro phénomènes à l’œuvre dans notre environnement quotidien. Il joue avec les notions de reflet, de double inversé, développant une vision volontairement onirique, altérée et détachée de l’aspect matériel et concret de la réalité, pour mieux montrer “comment le banal peut parfois sertir des apparitions merveilleuses”.

Pendant la représentation, Bruant & Spangaro, le visage recouvert d’une cagoule noire, montent sur une longue estrade derrière laquelle se trouvent de chaque cotés les spectateur·rices. Ils produisent des sons avec ces différents objets, font résonner des tubes métalliques parcourus par la flamme d’un chalumeau brûlant, dans un rituel étrange formé de trois silhouettes cagoulées (dont Jean-Luc Verna). Ils frappent du métal, chantent dans la bouche de l’autre, dans une longue sphère de verre avant de les délaisser pour s’étreindre ; puis l’un·e des deux se met à jouer du violon. Ici ils font résonner des tubes métalliques parcourus par la flamme d’un chalumeau brûlant, dans un rituel étrange de trois silhouettes cagoulées (dont Jean-Luc Verna). Ils frappent du métal, chantent dans la bouche de l’autre, dans une longue sphère de verre.