La performance s’inspire de deux contes de fées : La Belle au bois dormant et Le Prince grenouille : La Belle au bois dormant a dormi, ensorcelée, pendant cent ans avant d’être réveillée par le baiser d’un prince ; le Prince Grenouille a été libéré de son sort par le baiser d’une princesse. La performance parle aussi de la nuit et de l’obscurité.
Les grenouilles sont des animaux nocturnes, qui vivent près de l’eau, le mâle grenouille se croque pour attirer la femelle pendant la période de reproduction. Ce qui tient La Belle au bois dormant éveillée, c’est le son des grenouilles qui coassent toute la nuit.
” La nuit, il fait sombre et moi, en tant qu’aveugle de nuit, je suis piégée dans l’obscurité et je ne peux pas voir. L’image est un reflet de notre société et de la façon dont les hommes et les femmes travaillent les uns par rapport aux autres. Tout le monde attend d’être sauvé ou d’atteindre enfin un certain point ou une certaine position dans la vie “.

La performance se déroule sur un canoë bleu, échoué sur le sol autour duquel le public circule. Assise dans cette embarcation, l’artiste est vêtue d’une longue robe rose et porte une couronne. On pense à une princesse issue d’un conte de fée mais cette impression est rapidement contrariée car elle porte une lunette à vision nocturne Anna Berndtson. Parodiant La Belle au bois dormant, l’artiste s’allonge à plusieurs reprises pour s’endormir mais se relève aussitôt car un bruit incessant de grenouilles est diffusé. Elle se redresse et cherche alors autour d’elle avec sa lunette d’où vient ce son. L’action se répète en boucle.