- Dates de représentation 04/05/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Lila Derridj
- Évènement(s) cadre(s) Perfs & Fracas
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Contexte
Mains d’Œuvres et Le Générateur sont partis du constat qu’ils accompagnaient régulièrement les mêmes artistes. Les 2 espaces ont donc décidé de s’associer pour la première fois en créant un temps fort intitulé PERFS & FRACAS ! Du 3 au 6 mai 2018, 4 jours de programmation, de rencontres, de circulations et d’échanges autour des écritures chorégraphiques et théâtrales de 11 artistes qu’ils soutiennent ensemble. PERFS & FRACAS !, c’est la place belle donnée aux multiples formes de la performance, qu’elle soit chorégraphique ou théâtrale, c’est l’occasion d’affirmer dans deux espaces différents le même engagement envers les arts vivants et une conviction : celle de la puissance de l’instant.
« Une Bouche » est l’utopie d’une femme au corps singulier, riche d’une double culture algé- rienne et française. C’est une ode à tous les possibles du corps. Un cri pour affirmer que la pensée collective d’un corps idéal est excluante et discriminante. Dans cette pièce, La beau- té se trouve dans le déséquilibre et la puissance dans la fragilité. «Une Bouche» invite à suivre les mutations d’une créature sensuelle qui plonge dans ses libertés retrouvées.
Dans un décor minimaliste qui se résume à une chaise et un halo lumineux, Lila Derridj réalise une performance d’environ trente minutes. Aidée de prothèses et de béquilles, la performeuse traverse l’espace jusqu’à une chaise où elle s’installe pour se mettre du rouge à lèvres. Après avoir retiré ses prothèses très rigides, elle esquisse des mouvements avec ses jambes paralysées. Très impressionnants, ses mouvements paraissent complètement désarticulés. Puis, elle évolue sur le sol, sans support et engage son corps dans une lente chorégraphie qui rend hommage aux blessures et aux forces de ce corps, modelé autour de son handicap. Sur un banc noir, elle accomplit des gestes et des mouvements en adéquation avec ses capacités corporelles, sans chercher à lui imposer des manœuvres qui lui sont impossibles. Loin de l’image classique de la danseuse, Lila Derridj montre la fascination que peut provoquer un corps lorsqu’il est à la fois fragile et maîtrisé malgré tout. La performance s’achève lorsque Lila Derridj, assise sur un cube noir, se maquille sur le menton et dans le cou.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3