Sur le mode d’un road-movie, les deux danseuses-performeuses Natacha Nicora et Barbara Pereyra entraînent le public avec jubilation dans un monde où tous les débordements sont permis.

« Le 18 août 1986, nous nous sommes retrouvés dans le silence du monde, entre des arbres, des arbustes et des pierres. Personne ne sait combien de temps il a passé.
Un tigre apparaît. Un tigre doré, un tigre rayé. Un tigre qui nous observe, nous regarde dans les yeux et comme une menace, nous entoure. Pendant un instant, tout s’arrête (…) » - Natacha Nicora & Barbara Pereyra

Natacha Nicora a mis une chaussure à talon aiguille et une attelle. Elle est contre un mur et s’appuie sur une table à repasser, pendant pendant que Barbara Pereyra, dans des moonboots jaunes, une robe à strass, un gros manteau dont elle a rabattu la capuche et des lunettes de ski sur le nez, verse du sable sur le sol. Elles se prennent l’une à l’autre le sac de sable, puis Natacha Nicora va chercher un échafaudage dans lequel elle effectue plusieurs figures avant d’enlever sa chaussure et son attelle avec rage. Puis elle redescend et Barbara Pereyra, affairée avec la table à repasser, lui indique la sortie, tape la table des deux mains et s’en va à son tour. Elles reviennent, l’une avec une poubelle sur la tête. Elles changent d’habits, font quelques pas de danse, se poursuivent l’une et l’autre, jouent avec différents objets. Parfois retentit une musique, toujours une interprétation de Je l’aime à mourir. Après qu’elles se sont disputé une grappe de raisin, Natacha Nicora déclame un texte et chante une chanson.