L’espace scénique est plongé dans l’obscurité, seule une lumière blanche vaporeuse éclaire les deux performeur·euse·s à contre-jour.
La cantate de Bach BW765, remixée par le musicien Jean-Luc Guionnet, occupe l’espace sonore et se construit selon des boucles de plus en plus puissante. À chaque boucle, les deux artistes tiennent une position différente, mais chaque fois en équilibre précaire, à quatre pattes, les genoux ne touchant pas le sol, s’appuyant l’un à l’autre simplement par leur tête. Il·elle·s poursuivent jusqu’à l’extension maximale de leurs jambes, gainé·e·s, bras tendus, en appui sur le bout de leurs doigts.
À la dernière boucle musicale, la lumière vire au rose fuchsia, Lotus Eddé Khouri et Christophe Macé reprennent une position en planche ; s’immobilisent pendant de longues minutes. Le public perçoit l’effort physique inhérent à la tenue de cette position. Sont perçus les légers ajustements et changements de positions des deux artistes. La musique accompagne la tension des corps d’une longue note unique. L’éclairage redevient blanc ; il·elle·s reprennent alors leur chorégraphie initiale pendant une quinzaine de minutes.
La performance s’arrête sur un “cut” lumière.