- Dates de représentation 02/02/2016
- Source Le Générateur
- Artistes Éléonore Didier
“Plutôt que de travailler le corps que j’ai, je tente d’explorer le corps que je suis. Il s’agit de développer une façon d’être là, présente au soi et aux autres. D’ailleurs, si Colaboratoire continental est une pièce, c’est aussi une façon d’être présente”
- Éléonore Didier
L’artiste expérimente et interroge ici la notion de performance en composant une spatialité subtile et tridimensionnelle qui englobe le corps du spectateur. C’est en l’espace interne et sensible du spectateur lui-même que l’œuvre a lieu. Cette pièce singulière est conçue comme un moment de transmission d’une personne à une autre. Ce qui s’y passe est en partie innommable et relève du secret. Il ne s’agit plus d’un mode de jeu traditionnel devant un public.
Colaboratoire continental œuvre dans le cadre d’une relation entre deux individus, dans laquelle l’artiste prend en compte chaque spectateur. L’expérience pour le spectateur est à la fois intime et tout à fait inédite. Un temps d’échange avec l’artiste est proposé après chaque performance.
La performance se déroule dans les murs du Générateur et son accès se fait sur inscription.
Éléonore Didier, seule dans la salle, invite un spectateur à s’asseoir sur une chaise. Elle l’invite ensuite à se bander les yeux. Dès lors, ses seuls repères ne sont que la voix d’Éléonore Didier et le bruit de ses mouvements et déplacements dans l’espace, autour du spectateur assis et immobile. Sa voix progressivement perd en intensité et devient chuchotement. Elle fait glisser ensuite délicatement une orange dans ses mains. Elle l’épluche avec lenteur et fait sentir les odeurs de cet agrume. L’artiste sollicite ensuite l’ouïe en mangeant le fruit près des oreilles du spectateur.
À la fin de la performance, après avoir ouvert les yeux, le spectateur est invité par l’artiste à décrire son expérience. C’est bien dans l’espace interne et sensible du spectateur lui-même que l’oeuvre a eu lieu.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 02/02/2016
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9