- Dates de représentation 13/10/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Mathilde Monfreux
- Danseurs Clémence Diény, Michaël Brand, Blandine Pinon, David Merlo
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée à l’occasion de la Nuit Blanche et dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Quête initiatique dans laquelle la danse est une purge et le lieu de réorganisation des désirs, La grande Ours prend sa source dans un travail de corps à corps et de récit. Les danseurs en présence sont engagés dans une danse très physique, secouée, trépidante, traversée de mouvements organiques, de sauts, de reprises, de rebonds. Il émane une énergie vitalisante de l’emprunt à l’univers du rock et à la musique noise composée par David Merlo. L’influence de l’auteure féministe américaine Kathy Acker, sous-tend, par l’aspect poétique, insolent et naïf de son écriture, des passes acrobatiques et des étreintes chorégraphiques vigoureuses. Partant de l’hypothèse que le capitalisme est un sort qui nous est jeté, le conte évoque la transformation d’un ours où se danse notre propre désenvoûtement.
Inspirée par l’ouvrage féministe et multidisciplinaire Sang et stupre au lycée et plus particulièrement du conte La grande ours écrit par Kathy Acker, la performance de Mathilde Monfreux se développe pendant une cinquantaine de minutes. L’œuvre cherche à illustrer la crise identitaire d’un l’ours à l’aide du concept de « contact-improvisation », inventé par Steve Paxton. Dans une semi-obscurité, vide de décors, trois danseur·ses vêtu·es de blanc glissent sur le sol. Les trois corps semblent reliés, ils évoluent simultanément. Chaque mouvement en fait naître un autre, poursuivi par un·e danseur·se différent·e. La musique électronique se déploie par vagues, à la façon des thèmes chamaniques. Puis, l’une des danseur·ses, éclairée par un projecteur violet, tire puis pose avec un micro, tandis que la voix de Mathilde Monfreux déclame un texte se ponctuant de façon régulière par l’expression « dans ma chatte ». La danse collective reprend, mais cette fois, les danseur·ses sont plus indépendant·es les un·es des autres. Leur espace de danse n’est plus le sol mais l’espace aérien, il·elles sautent et rebondissent de tous côtés. Enfin, les danseur·ses s’habillent avec des vêtements colorés et hétéroclites, il·elles enfilent des gants orange, bleus et verts et sur une musique beaucoup plus rythmée, il·elles entament une danse frénétique, composée d’éléments des deux mouvements précédents.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 13/10/2018
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3