chantalpetit déménage son atelier au Générateur pour une exposition-performance dans laquelle elle déploie le dernier cycle de son travail. Peintures, sculptures, vidéos et performances dialoguent au sein d’une scénographie en six tableaux placés sous le signe de la phusis. Pour l’accompagner, elle invite musiciens, chanteurs, acteurs à intervenir à l’intérieur de ce dispositif protéiforme.

Pendant quatre heures, chantalpetit invite le·a spectateur·rice à découvrir son atelier et ses œuvres à travers six spots.
Le premier spot, intitulé phusis, lui permet de présenter ses sculptures et une œuvre vidéo. Le public déambule dans la salle.
Le spot 2, La fabrique des météores, intègre à l’exposition une intervention musicale de Didier Petit. Clinamen, le spot 3, transforme l’espace d’exposition en installation et l’accompagne d’une projection. Didier Petit poursuit son intervention avec son violoncelle, dont il se sert de façon peu orthodoxe, puisqu’il fait basculer son violoncelle d’avant en arrière.
Le spot 4, titré 5 minutes de silence pour 3 petits Palmyres expose trois sculptures de sel rose et une vidéo. À cela s’ajoute le chant d’Abed Azrié et une improvisation vocale de Didier Petit.
Seul dans la splendeur, le spot 5, présente une exposition mobile (les tableaux sont maintenus par plusieurs personnes) ainsi qu’une performance vocale de Sarah Olivier.
Le dernier spot, bonjour madame courbet met en scène en parallèle une lecture d’Eduardo Manet et une traduction en langue des signes d’Aurore Corominas. À l’intérieur de ce même spot, le public peut voir une installation et une projection.

Ce spot s’achève avec la performance La batterie des ailes.
Pendant quelques minutes, Géraldine Laurent (saxophone), Didier Petit (violoncelle) et Sarah Olivier (batterie) improvisent une collaboration musicale. Au centre de l’espace trône une batterie affublée d’ailes faites de bâche et de bambou avec, de chaque côté, des seaux de peinture et des pinceaux. chantalpetit entre en scène alors que la saxophoniste est seule à jouer. Simultanément à ce son, chantalpetit peint sur les ailes de la batterie soit avec les pinceaux, soit directement avec ses mains. Elle réalise aussi bien de longs cernes noirs, des marques de doigts en bleu, des traces violettes ou encore des bavures oranges à l’éponge… Chaque trait de peinture est directement affecté par la façon dont il a été tracé et avec quel objet, cela crée un important jeu de matière. Sarah Olivier vient produire quelques rythmes désordonnés sur la batterie puis repart. Lorsque la performance s’achève, les ailes initialement immaculées sont presque entièrement recouvertes de matière et de couleurs.