Catalyseur de cette forme d’opéra performé, Frédéric Lecomte se sert du Générateur comme champ de bataille. Dans cette partition commune, chacun joue sa gamme, devenant au fur et à mesure l’instrument de l’autre. Foncer droit dans le mur, aveugler par leurs propres certitudes ou trouver un chemin pour aller de l’avant (de l’art). Il s’agit simplement de regarder où l’on va.

« Violemment ces inconnus se font proches, comme portant en eux une partie d’eux mêmes, c’est là le commun de l’affaire, c’est là que ce tient l’art, celui de jouer debout à l’unisson, tout un programme ! »

• Fréderic Lecomte

Pourvu·es d’un chapeau haut-de-forme et juché·es sur une échelle, 3 personnages - Les persifleurs (Frédéric Lecomte, Yann Perol et Sarah Venturi) observent attentivement le déroulement des actions en cours. Ils émettent des sons et des commentaires.
Les batteur·ses alternent leur jeu et accompagnent cette création collective, dans laquelle le jeu de chaque artiste a une incidence sur celui des autres. Les performances sont parfois accompagnées d’instruments, et entrecoupées de musiques électro-acoustiques.

Nen circule dans l’espace en déclamant un texte, il commente avec énergie cette partition à dix artistes qui sous nos yeux est en train de se construire. Il parle de sa naissance, de sa vie. Ses phrases sont entrecoupées, comme s’il s’agissait de vers libres. Plus tard, il invite des spectateur·rices à se lever et à se déplacer en se tenant les épaules, puis à danser sur le rythme effréné de la batterie.

Magali Halter
Magali Halter joue de la batterie en alternance avec une femme masquée.

Loïc Connanski
Présent tout au long de la soirée, Loïc Connanski lit des textes et écrit. Il a réalisé un dispositif sur lequel il a posé des aliments qui fument grâce à deux projecteurs.

Laurent Prexl
L’artiste parle au public en étalant devant lui de grands sacs plastique. En réalité il s’agit d’un pénis gonflable qu’il enfile et dans lequel il se tient debout en arborant un sourire béat.

Caroline Barc
Une artiste a mis sur sa tête un dispositif avec des plumes. Elle joue d’un instrument en métal qu’elle frotte avec un archet.

Box, Gio Black Peter Avec Sabrina Morel.
Gio Black Peter intervient en projetant une vidéo sur l’un des murs de la salle. On y découvre de jeunes visages ; différents univers s’alternent et se mélangent sur une musique techno endiablée. Sur un autre mur, les spectateur·rices peuvent apercevoir un défilé de phrases écrites en anglais.

Pascale Gustin
Pascale Gustin est derrière un ordinateur, près de la batterie. Elle propose une performance musicale transe au cours de laquelle des voix, parfois superposées les unes aux autres, évoquent des rapports sociaux, amoureux ou politiques. La plupart sont féminines et parlent à la première personne et ceci simultanément à la batterie en live. L’artiste chante et ses paroles font écho à celles des voix de femmes enregistrées.

Sarah Venturi
À un moment de la performance, Sarah Venturi, pourvue d’un chapeau haut de forme et armée d’une scie, entreprend d’enlever les barreaux de l’échelle sur laquelle elle est juchée.