- Dates de représentation 08/07/2012 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Cyril Jarton
- Artistes invité·e·s Michel Giroud, Sarah Venturi
- Évènement(s) cadre(s) Hêtre Etang
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Contexte
Invité pour une résidence de plusieurs mois au Générateur, le projet Hêtre Étang de Cyril Jarton conjugue projet d’écriture et action collective autour d’une traduction dadaïste et spatiale de l’ouvrage de Martin Heidegger Ȇtre et temps qui questionne l’origine et la signification de l’« être ».
L’Étang des hêtres, en Charente, à l’origine de cette traduction, se re-territorialise et se reconstruit dans l’espace du Générateur et de la ville de Gentilly où il rejoint le cours de la Bièvre, rivière polluée puis recouverte par le béton. Pour cette seconde partie de la traduction du texte heideggérien, sont sollicités des grenouilles, des écrevisses, des anguilles, des algues, des pêcheurs, des défenseurs de l’environnement, des baigneurs, des coyotes, des lanceurs de galets, des lecteurs d’Héraclite, d’Ephèse, de Tchouang-Tseu, du Marquis de Bièvre et de Jean-Pierre Brisset. L’étang, comme zone de restructuration mentale et spatiale, accueille pensée et parole déployées en dérives, en échos et cercles concentriques.
Dans cette seconde partie de la traduction du texte heideggerien, la performance s’engage autour de la question de l’eau, notamment la Bièvre qui passait non loin de là, et de l’étang, représenté par une piscine gonflable au milieu de la salle.
Autour d’un étang constitué de centaines de récipients remplis d’eau, des rencontres s’engagent, mettant en évidence la présence du temps. Les thèses de Jean-Pierre Brisset sur l’origine de la langue française à partir du « quoi » des grenouilles sont évoquées en duo avec de vraies grenouilles. Des expériences sont tentées sur le reflet, sur les ricochets, sur l’écho, sur les cercles concentriques.
Cyril Jarton réunit deux artistes qui performent tout au long de sa lecture-conférence :
Sarah Venturi présente deux actions : La leçon de natation ainsi que Etang d’eau né premièrement la chute d’eau.
Michel Giroud de son côté propose aux membres du public de gonfler des poches de plastique, semblables à celles que l’on trouve dans les cubis de vin. Tendues, semblables à des coussins, ces poches ressemblent à des bouées de sauvetage. Tout autour de lui, le public installe des gobelets, des verres. Les enfants les remplissent. Le performeur déclame un texte poétique, saturé de jeux de mots autour du thème de l’eau. Régulièrement, des spectateur·rices interviennent au micro et lisent une citation en lien avec la thématique de l’eau.
La performance s’achève après une reproduction sonore de cris de grenouilles et le remplissage de fumée de la salle donnant l’illusion que le Générateur est littéralement devenu un étang.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 08/07/2012
- Nombre d’œuvres dans le fonds 11