« Laisser le récit faire filer loin à l’horizon laisser le récit à l’horizon filer laisser faire et laisser
fermenter laisser monter l’eau. Et au fond de l’eau y a quoi ? Au fond de l’eau c’est tout vert. C’est tout. Vert c’est vert c’est tout. Ah ça y est c’est vous ! Entrez ça y est c’est ouvert ! Entrez ça y est, asseyez-vous, entrez voir, entrez pour voir ailleurs le fond de l’eau d’ici, entrez par là. » - Marion Uguen

C’est en tuilage avec la performance précédente de Jeanne Susplugas que Marion Uguen commence sa performance. Sur une musique rythmée elle déplace les modules de l’installation de Jeanne Susplugas. Lumières au fond de la salle, Marion Uguen se présente ainsi face au public qui s’assoit petit à petit. Des mouvements maîtrisés aux mouvements spontanés, elle parle en dansant ou elle danse en parlant. D’une voix monotone, elle récite et improvise sur une série de jeux de mots. Ces mots s’entremêlent et se glissent les uns aux autres : « Hé ho, ho hé », « Ami à moi à moitié prix, c’est la déprim’ à moitié prix ». Rien ne semble la distraire ni la perturber dans sa logorrhée. C’est le silence qui marquera la fin.