Avec le complicité d’un groupe de participants et étudiants, Carole Rieussec balance dans l’espace, au bout de leur long câbles, une dizaine de microphones et compose des “arrêts sur images sonores”. Le détournement de ces instruments devient un acte expérimental qui prolonge les chantiers réalisés sur platines ouvertes par les fondateurs de la musique concrète.

Installé dans la salle plongée dans la pénombre, le public tend l’oreille vers les sons diffusés via des microphones et des haut-parleurs. Dix performeur·ses se déplacent, s’alignent sur un côté de la salle et répètent ensemble une même phrase. Commencent alors différentes actions visuelles et sonores détournant l’utilisation de microphones par des mouvements circulaires ou de balancier effectués par les participants. Se servant de l’architecture de la salle du Générateur, les « microphonistes » tapent les murs ou le sol, forment des cercles sur les murs avec, les trainent au sol ou les utilisent en balancier devant la bouche d’une personne allongée au sol.De ces mouvements de balancier, des sons s’échappent. Le groupe de « microphonistes » se transforme en une horde qui capte et amplifie l’espace du Générateur.