- Dates de représentation 27/10/2013 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Biño Sauitzvy
- Artistes invité·e·s Thomas Laroppe
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
-
Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Performance présentée dans le cadre de l’oeuvre d’Alberto Sorbelli : Le Bal rêvé.
Introspection.
Ne formant qu’un, les deux interprètes se tiennent et se soutiennent mutuellement. Cette danse- performance en tandem, parfois éprouvante par sa lenteur et son minimalisme (se référant au but?) fait de ce corps à corps masculin, une sculpture vivante.
Inspirée des trois concepts de Deleuze pour la construction/fabrication d’un monument : la vibration (ou la sensation simple et nerveuse), l’étreinte, et le retrait, C.O.L.O. donne à voir une image-mouvement et une image-temps à la fois en construction et en décomposition
C.O.L.O. nous entraîne dans une sensation de temps suspendu.
Biño Sauitzvy et Thomas Laroppe, fortement éclairés par une lumière blanche apparaissent vêtus d’un smoking noir, sur une musique de Cyrielle Desserey.
Tandis que l’un debout fixe le public, le second s’abandonne de tout son poids sur les épaules de son partenaire. Volontairement immobiles, excepté les micros ajustements des deux corps, nécessaires au maintien de leur équilibre, les deux interprètes alternent leur position à 4 reprises. Chacun porte son partenaire et/ou est porté par lui. L’endurance physique fait partie du propos de la performance ; la souffrance physique de chacun apparait et augmente un peu plus à chaque séquence. Devant leurs muscles de plus en plus tremblants, frémissant, la tension du public est perceptible. Au fur et à mesure que s’écoulent ces quarts d’heure interminables, les deux performeurs enlèvent progressivement leurs vêtements jusqu’à se retrouver quasi nus. La tension monte à son paroxysme lors de la dernière séquence, puisque c’est enduits d’huile qu’ils réalisent le dernier duo. Leurs corps glissent, et leurs efforts pour maintenir leurs position en équilibre doivent redoubler d’intensité.
Cette performance a été présentée une seconde fois en 2016 avec un autre interprète : C.O.L.O. #2.. Il est important de noter que les corps des interprètes étant différents, la performance ne raconte pas la même chose. Les corps racontent une histoire singulière intrinsèque qui ne peut être transmise autrement que par eux-mêmes.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 23