- Dates de représentation 05/10/2019 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Biño Sauitzvy
- Participants Rémi Bolard, Camille Bontout, Ephraïm Gacon Douard, Valentino Martinetti, Riccardo Pedri, Anniina Peltovako, Gal Zdafee
- Évènement(s) cadre(s) Nuit Blanche Paris Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre de l’évènement Nuit Blanche et dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
« La Forêt de Cristal est une forêt imaginaire qui symbolise toutes les forêts. C’est une forêt hybride, ancestrale, en devenir, faite d’espèces rêvées, d’arbres et d’êtres mixés. Elle est lumineuse et invite à l’initiation, au passage (…) »
- Biño Sauitzvy
Le chorégraphe et chercheur brésilien met ici en scène dix apprentis circassiens pour un moment de partage, de découverte où les pistes entre amateurs et professionnels se confondent.
La performance dure une heure. Lorsque le public s’installe dans le noir, une musique méditative et des sons d’animaux et de forêt emplissent l’espace. La lumière s’adoucit peu à peu, la musique s’arrête, pendant que les six circassien·nes apparaissent lentement aux yeux des spectateur·rices. Il·elles sont allongé·es vêtu·es de manteaux de fourrures, on ne distingue ni leurs visages ni leurs corps.
C’est alors qu’il·elles se débarrassent lentement de cette première couche, ces peaux mortes, gardant sur eux une autre peau : une longue jupe qui retombe sur le haut de leur buste alors qu’ils se renversent : la tête au sol, les pieds en l’air, à l’image d’une plante. Cette première mutation tend à se répéter tout au long de la performance, à l’image, là aussi, de toutes formes de vie (animale, végétale, etc.).
Ainsi, les six interprètes évoluent d’abord par couples et forment peu à peu une chaîne sur le sol, puis en un groupe ramassé. Il·elles montent les un·es sur les autres ou se laissent tomber dans les bras des un·es des autres. Entre de longs moments de silence, les spectateur·rices entendent le bruit de la pluie et du vent, ou celui d’animaux exotiques. À un moment, il·elles se tiennent debout les un·es à côté des autres et se mettent à grimacer, à gémir, à grogner.
La performance s’achève sur une performeuse qui, seule, isole l’image collective du début (la plante) à l’aide de toutes les peaux mortes suspendues. Elle dispose de la terre sous sa tête pendant que l’un de ses partenaires l’arrose. Elle écarte les jambes et les bras, en équilibre sur sa tête, et les autres performeur·ses forment derrière elle une pyramide contre le mur.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 05/10/2019
- Nombre d’œuvres dans le fonds 23