- Dates de représentation 21/10/2010
- Source Le Générateur
- Artistes Lisa Sartorio
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance SLICK Contemporary Art Fair
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009 et dans le cadre de la SLICK 10 (FIAC 2010). Les performances ont eu lieu sur le parvis du Palais de Tokyo et du Musée d’Art moderne de la ville de Paris.
Putain je t’aime ne propose pas de narration précise, mais fournit un travail sur le langage, fait s’entrechoquer les mots pour mieux en révéler leur potentiel. A chaque fois renouvelés ces derniers racontent une histoire différente. Lisa Sartorio fait absorber le spectateur dans un espace-tourbillon bipolaire frénétique – un temps suspendu – où une information et son contraire sont perçus dans le même temps. Happé par les voix réjouissantes et/ou insultantes des performers, le visiteur perdu ne sait plus où donner son attention. Soit à l’une ou l’autre rangée, le visiteur peut se retrouver à effectuer un choix auditif (et moral) privilégiant selon son humeur – ou contexte interne du moment, une réception particulière et excluante.
La proposition de l’artiste n’apparaît pas comme une surface à regarder, mais correspond, selon ses propres mots, à « un espace de traversée, un champs d’occupation ». Un lieu d’apnée éphémère hors de l’espace et du temps fabriqué par les mots et la charge émotionnelle y étant rattachée.
Une vingtaine d’intervenant·es sont debout sur une des volées de marches du parvis du Palais de Tokyo. Il·elles sont habillé·es tout en noir et tiennent un parapluie, non pour se protéger de la pluie mais pour empêcher de voir le ciel. Il·elles forment une rangée étroite par laquelle les spectateur·rices, souhaitant se rendre à SLICK, sont obligé·es de passer. Au fur et à mesure de leur montée, il·elles sont invectivé·es d’un côté de la rangée par des mots d’amour et de l’autre par des mots de haine. La plupart sortent du dispositif étonné·es et généralement amusé·es par cet accueil dissonant mais certain·es préfèrent contourner la performance.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 21/10/2010
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3