- Dates de représentation 17/11/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Tsuneko Taniuchi
- Participants Mayomi Basnayaka, Stan Briche, Léonard Cadillat, Laura Gary, Eugénie Dal Molin, Marie Leblanc, Ieva Lygnugarytė, Elsa Proudhon, Lilit Vardanyan, Kay Zevallos Villegas
Avec ses Micro-événements, Tsuneko Taniuchi questionne son statut de « femme- artiste-étrangère ». Elle y expérimente ses capacités de résistance corporelle : confrontation psychologique, confession personnelle et exploration des zones d’intimité.
“Je compose trois scènes de formes et contenus différents en conservant l’indépendance structurelle de chacune des parties. Dans ce montage chacune des parties est indépendante et le sens devient la totalité dynamique de l’ensemble de la pièce. Cette présentation s’articule autour de récits, de récitations, de l’exploitation plastique du dispositif scénique ou encore des mouvements du corps chorégraphiés, mouvements qui seront ensuite séquencés pour être interprétés par l’ensemble des participant.e.s. Nous vivons dans une période de crise sociale, économique et politique où se déploient la pauvreté, le racisme, l’exclusion, le sexisme, les inégalités sociales, la répression policière, l’immigration, etc. “
- Tsuneko Tanuichi
Scène 1 :
Évocation d’un combat contre la construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis. Les participant.e.s exploitent leur corps et performent via différentes sources de langages, comme ceux du discours politique, de diverses déclarations féministes
Scène 2 :
Démonstration de scènes de violence physique exercée dans notre vie quotidienne et dans un contexte de relations inégalitaires : celles des dominants et des dominés. Des partitions chorégraphiées et ritualisées sont ici présentées comme de simples gestes codifiés, sans violence.
Scène 3 :
Spectateurs et performeurs mangent ensemble à partir de menus issus de cultures différentes. Sushi Merguez, Houm- burgers, illustrent le concept de « mélange des cultures »
Ce micro-événement se déroule en trois temps, à la fois distincts et complémentaires.
Au début, deux performeuses vêtues de noir miment un bras de fer. Les autres dansent autour d’elles, vêtu·es de t-shirt rouges floqués du mot « anti ». Lorsqu’il·elles entourent les deux performeuses en noir, l’une d’elles mime l’explosion d’une bombe et tous les performeur·ses s’écroulent. Puis, s’ensuit un échange de slogans et de phrases à caractère politique opposés.
Le deuxième mouvement du micro-événement vise à questionner des actes symboliques d’oppression de tout genre alors que les participant·es rejouent ces actes. On voit par exemple deux performeuses maintenir une autre à terre et l’une d’elles appuie son genou sur la gorge de celle allongée.
Enfin, le troisième mouvement se joue autour de deux grandes tables, sur lesquelles est installé de quoi faire la cuisine. Les participant·es sont vêtu·es de tabliers en plastique et il·elles réalisent des sushis aux merguez. La performance s’achève sur leur dégustation avec le public.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 7