Après un premier acte « womaniste » présenté au Générateur en 2018, Sarah Trouche et Wynn Holmes reviennent et signent les deux derniers volets de leur performance féministe et verticale. Avec la complicité de boxeuses, danseuses et autres performeurs, la Cie Winterstory In The Wild Jungle propose ici un nouveau manifeste et réaffirme son engagement en faveur de l’égalité des genres et de l’émancipation de personnes marginalisées.

Des projections de tableaux Renaissance apparaissent sur les murs de la salle, en parallèle avec des vidéos de trois femmes. Celles-ci parlent de féminisme, à travers leurs expériences en tant que boxeuses ou en commentant les différents tableaux. L’espace scénique est dessiné par un grand tapis blanc recouvert de poudre blanche et de morceaux de tissus. Une fois la projection achevée, l’une des boxeuses s’y rend, et d’autres performeuses, au nombre de onze, se lèvent au milieu du public. Elles reprennent une chanson militaire en changeant les paroles pour parler de l’oppression des femmes. Puis elles se rendent une à une sur le tapis blanc où elles marchent, tombent et se relèvent sans cesse. Elles alternent les moments de danse, balayent le sol, prennent la parole – parfois toutes en même temps. L’une d’elle, nue, la peau recouverte de rose, a une place particulière : elle est le plus souvent immobile, au milieu du tapis ou à l’arrière de la scène. Les spectateur·rices sont parfois invités à danser avec elle pendant que la sono diffuse une musique techno : pendant un moment, tout le monde est debout.