- Dates de représentation 20/01/2015 (Le Générateur), 21/01/2015 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Nando Messias, Biño Sauitzvy
- Artistes invité·e·s Magali Gaudou
- Costumes Gaspard Yurkievich
Biño Sauitzvy puise dans le butoh, dont le refus des genres et des limites est une des origines. Un mouvement artistique qui résonne avec la pratique des artistes, inspirée de la contre-culture et basée sur le « Movimento Antropofagico » brésilien. Cette création rassemble les thèmes de prédilection de Biño Sauitzvy et Nando Messias : l’univers queer, le post-porn, la violence, la solitude, l’amour, la culture pop… Entre admiration, surprise, douleur et plaisir, la performance OH ! s’inspire d’une photo des fondateurs mythiques du butoh, Kazuo Ohno et Tatsumi Hijikata. Les deux artistes brésiliens et pluridisciplinaires imaginent ici leur rencontre, celle d’un travesti et d’un homme.
À la croisée de la performance, de la danse, du théâtre et du butoh, OH ! pose la question du genre et d’une société qui peine encore à accepter la différence et les minorités.
La mise en scène d’une durée d’une heure, se déroule face au public.
Biño Sauitzvy reçoit le public par la lecture d’un texte de Léo Versani sur les violences subies par la communauté homosexuelle. C’est alors que Nando Messias entre en scène, vêtu d’une longue robe noire : il interprète en playback la fameuse chanson « Je suis malade » de Dalida.
Biño Sauitzvy arrive ensuite et se succèdent alors des scènes mêlant fascination, douleur et séduction : l’échange d’un baiser fait couler le sang de leur bouche, puis les deux danseurs évoluent lentement dans un corps à corps. À travers une série de portés athlétiques où le maintien de l’équilibre reste une des conditions de leur réussite, ils appréhendent progressivement le corps de l’autre, sur un fond musical composé, entre autres, par Bianca Casady.
Dans un second temps, Nando Messias se tient debout sur le corps de Biño Sauitzvy, celui-ci se retourne lentement sous ses pieds comme pour l’accueillir. L’envoûtant clair-obscur créé par les éclairages convie les spectateur·rices à éprouver leur perpétuelle fascination mutuelle.
Puis les artistes se déshabillent et enfilent des manteaux en fourrures, de véritables peaux-mortes. Ils entament alors une marche chorégraphiée et retrouvent la troisième interprète, Magali Gaudou, personnification de Charon.
Dans un troisième temps, Biño Sauitzv danse seul et allume progressivement des lampes torches qu’il a placé dans sa bouche et dans son anus. Ces mêmes organes, qui ont subit / font subir de la violence, deviennent ainsi porteurs de lumière.
La performance se termine par une danse joyeuse des deux interprètes sur une musique de Tina Turner Private Dance, revenant ainsi à la vie et à la fête avec le public.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 20/12/2015
- Nombre d’œuvres dans le fonds 1
- Nombre d’œuvres dans le fonds 23