Fondé par l’artiste Nour Awada et propulsé par le Carreau du Temple en 2018 et le centre d’art Mains D’Oeuvres en 2019, le LAP est le premier laboratoire en France de recherche dédié exclusivement à la création performative. Il accompagne à ce jour plus de 80 chercheurs – plasticiens, architectes, poètes, metteurs en scène, comédiens, scientifiques – par le biais de sessions de recherche mensuelles, participe à des évènements artistiques et organise régulièrement des workshops dirigés par des artistes invités. Le LAP est en résidence de recherche pour 2020/2021 au CAC La Traverse d’Alfortville.
Pour cette carte blanche, le LAP, laboratoire des arts de la performance a réuni une dizaine de performeur·ses.

Au cours de la soirée, plusieurs performances s’enchaînent autour de la thématique de « la désobéissance ». Le public découvre ainsi de nouveaux formats d’action, d’approche, d’expérimentation et de jeu.
Les spectateur·rices entrent dans la salle en portant leur chaise et s’installent dans l’espace du Générateur. Chaque performance se déroule dans un endroit différent de la salle et dans un déroulé précis. Les spectateur·rices sont invités à se déplacer (avec leur chaise) pour découvrir la performance suivante. Dans un premier temps, un performeur lit un extrait de La Désobéissance Civile, essai d’Henry David Thoreau. Il se tient d’abord statique, puis déambule dans la salle, entre les spectateur·rices. Ensuite, le morceau Come Out de Steve Reich (1966) est diffusé par un tourne-disque. Il s’ensuit la projection d’un extrait d’un film avec Louis de Funès, alors que la salle est plongée dans le noir.
Une performeuse transvase de l’eau d’un verre à l’autre tandis qu’une autre, debout sur un socle, sort de sa bouche une longue bande de papier sur laquelle est inscrite une phrase avant de la ravaler. Peu à peu, les performances s’agrègent les unes aux autres et ont lieu simultanément dans l’espace du Générateur, amenant les spectateur·rices à déplacer leur chaise au gré des performances.