- Dates de représentation 09/10/2011 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Rugiada Cadoni, David Liver
- Artistes invités François Piednoir, Thierry Maboang, Superteste (Nicolas Di Caprio)
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
“1970. Albert Ayler est retrouvé mystérieusement noyé dans le port de New York, à trente quatre ans.”
En improvisant une représentation sur le thème du fantôme d’Albert Ayler, Y Liver (duo David Liver et Rugiada Cadoni) relit, corrige et développe ses propres actions précédentes, afin d’en fixer une existence factuelle au travers d’un acte collectif de documentation. Il aborde le thème des interstices de l’histoire ; ces espaces immédiatement comblés et reconstruits par une mémoire revendiquée et autoproclamée où mêmes les meilleures volontés jouent à l’agent double/trouble.
Cette performance a été présentée dans la publication des Entretiens [ frasq ], réalisés par Lore Gablier en 2013. Dans cette publication, un texte de David Liver traite de l’impossible écriture de la performance, de son incapacité à décrire la performativité de l’action, de son inscription dans le temps et de sa dimension hasardeuse. Ce texte est accompagné de photographies en noir et blanc de From the general intellect - My name is Albert Ayler, [ frasq ] 2011 de David Liver, sous son nom de scène Y Liver.
Dans le hall d’entrée, avant de pouvoir rentrer dans la salle, le public perçoit le son d’une batterie. Une action est en cours mais le public n’y est pas convié. On entend David Liver dissertant sur la religion, la politique, la différence, l’altérité…
Lorsque le public est finalement autorisé à entrer dans la salle, David Liver n’a plus de voix, le danseur est en sueur, le batteur semble exténué. Ils tentent de reprendre la performance mais cette seconde version est profondément marquée par l’effort qu’a nécessité la première partie de la performance. En réalité, on comprend qu’en fait elle est terminée.
C’est alors le début d’une série de récits énoncés par l’artiste, avec des propos qui s’emmêlent et se renvoient en écho, nous entraînant dans une suite de chausse-trappes temporelles. Un labyrinthe de sens dont sans doute seuls les quatre protagonistes possèdent la clef. Les performeur·ses expérimentent et interrogent les fondements de la relation d’un public à une oeuvre : le public n’est plus ici le récepteur privilégié de la performance.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 09/01/2011
- Nombre d’œuvres dans le fonds 5
- Nombre d’œuvres dans le fonds 6